Suisse
L'OMS a annoncé mardi une réunion d'urgence après que neuf personnes sont mortes en un mois de la maladie à virus de Marburg en Guinée équatoriale, une fièvre hémorragique presque aussi meurtrière qu'Ebola.
Dans un bref communiqué, l'Organisation mondiale de la santé a indiqué qu'elle allait convoquer dans la journée "une réunion d'urgence" du consortium dit Marvac qui promeut la collaboration internationale pour le développement de vaccins contre le virus de Marburg.
Le consortium est coordonné par l'OMS et comprend des représentants de l'industrie pharmaceutique, d'organisations à but non lucratif, des autorités et du monde universitaire.
Les membres du consortium feront le point sur la situation épidémiologique en Guinée équatoriale ainsi que sur les traitements et vaccins candidats disponibles, a précisé l'OMS.
Il n'existe aucun vaccin ou traitement antiviral approuvé pour traiter le virus. Cependant, les soins de soutien - réhydratation par voie orale ou intraveineuse - et le traitement des symptômes spécifiques augmentent les chances de survie. Une série de traitements potentiels, y compris des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des médicaments, ainsi que des vaccins candidats avec des données de phase 1 sont en cours d'évaluation, selon l'OMS.
Enquêtes approfondies en cours
Le 13 février, la Guinée équatoriale a annoncé la mort dans l'est du pays de neuf personnes entre le 7 janvier et le 7 février de la maladie à virus de Marburg.
Il s'agit, selon l'OMS, de la "toute première épidémie de maladie à virus Marburg" dans ce petit pays d'Afrique situé dans le centre-ouest du continent.
La Guinée équatoriale a déclaré "l'alerte sanitaire" dans la province de Kie-Ntem et dans le district (voisin) de Mongomo. Les autorités ont mis en place un plan de confinement en étroite collaboration avec l'OMS pour faire face à l'épidémie dans cette zone recouverte de forêt équatoriale dense de l'est de la partie continentale de ce pays qui comprend également deux îles principales.
Le ministre de la Santé, Mitoha Ondo'o Ayekaba, a rapporté lundi que "4.325 personnes sont en quarantaine dans le Nkie-Ntem".
Jusqu'à présent, neuf décès et 16 cas suspects présentant des symptômes tels que la fièvre, la fatigue, des vomissements et des diarrhées sanguinolents ont été signalés, a indiqué lundi le bureau régional de l'OMS en Afrique.
Le virus de Marburg se transmet à l'homme par les chauves-souris frugivores et se propage dans l'espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ou avec les surfaces et les matériaux.
Cette maladie très virulente provoque une fièvre hémorragique avec un taux de létalité pouvant atteindre 88%.
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