Tunisie
Le deuxième tour des élections législatives a démarré dimanche en Tunisie, avec comme enjeu majeur le taux de participation sur fond de divisions politiques et difficultés économiques.
Le président tunisien et son expérience chancelante d'une décennie de démocratie sont confrontés à un test important dimanche, lorsque les électeurs voteront pour le second tour des élections législatives.
Le taux de participation n'était que de 11,2 % lors du premier tour le mois dernier, en raison de l'abstention de nombreux Tunisiens mécontents et du boycott de l'influent parti islamiste d'opposition.
Le second tour des élections de dimanche est observé dans tout le monde arabe. Elles sont considérées comme une étape décisive dans la tentative du président Kais Saied de consolider le pouvoir, de dompter ses rivaux islamistes et de regagner les prêteurs et les investisseurs nécessaires pour sauver l'économie chancelante.
Les électeurs choisissent les législateurs qui remplaceront le dernier parlement, dirigé par le parti islamiste Ennahdha, que Kais Saied a suspendu en 2021 avant de le dissoudre. Il a ensuite fait réécrire la constitution pour donner plus de pouvoir au président et moins au corps législatif.
Les analystes notent une crise de confiance croissante entre les citoyens et la classe politique depuis que la révolution de 2011 en Tunisie a déclenché les soulèvements du Printemps arabe dans toute la région, et a conduit les Tunisiens à créer un nouveau système politique démocratique autrefois considéré comme un modèle.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8h (7h GMT) dimanche, sauf dans les régions rétives près des frontières algériennes et libyennes où les autorités limitent les heures de vote pour des raisons de sécurité.
Lors du premier tour, 23 candidats ont obtenu un siège au Parlement, qui en compte 161, soit parce qu'ils n'avaient pas d'opposition, soit parce qu'ils ont obtenu plus de 50 % des voix. Au second tour de dimanche, les électeurs devront choisir entre 262 candidats pour 131 sièges.
Aucun candidat n'a pris la peine de se présenter dans sept autres circonscriptions ; les responsables électoraux affirment que ces sièges seront pourvus par des élections spéciales à une date ultérieure.
Saied et ses partisans ont fait valoir que son remaniement de la politique tunisienne était nécessaire pour mettre fin à l'impasse politique, considérée comme une aggravation des crises économique et sociale.
Le chômage dépasse les 18 %, le déficit budgétaire galopant a entraîné des pénuries de produits de première nécessité, et le Fonds monétaire international a gelé les discussions sur un nouveau prêt très attendu pour le gouvernement tunisien.
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