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Tunisie : un ex-ministre condamné dans le scandale des déchets

Un partisan d'ONG tunisiennes empile des bouteilles en plastique vides lors d'une manifestation dans la ville portuaire de Sousse, le 28 mars 2021   -  
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BECHIR TAIEB/AFP or licensors

Tunisie

Un ancien ministre tunisien de l'Environnement a été condamné à trois ans de prison pour son rôle dans une affaire d'importation illégale de déchets ménagers d'Italie, ont rapporté mercredi les médias locaux.

Mustapha Aroui avait été démis de ses fonctions et arrêté en décembre 2020 avec plusieurs responsables de son ministère dans le cadre d'une enquête sur cette affaire qui a fait scandale en Tunisie.

M. Aroui, ainsi que trois autres prévenus ont été condamnés à trois ans de prison par un tribunal de Tunis qui a rendu son verdict tard mardi, ont indiqué les médias.

Un ancien cadre du ministère s'est vu infliger une peine de dix ans de prison et un autre suspect, en fuite, a été condamné par contumace à 15 ans de prison, selon la même source. Six autres ont été acquittés.

L'affaire remonte à juillet 2020 lorsque ces déchets ménagers, dont l'importation est interdite par la loi, avaient été acheminés en Tunisie dans 280 conteneurs par une société tunisienne qui avait faussement prétendu qu'il s'agissait de déchets plastiques destinés à être recyclés.

Expédiés de la région de Campanie dans le sud de l'Italie, 213 conteneurs avaient été stockés dans le port Sousse (est), et le reste (67) dans un entrepôt près de cette ville côtière.

La Tunisie a réexpédié en février 2022 en Italie les 213 conteneurs stockés à Sousse après un accord bilatéral. Le renvoi du reste des conteneurs de déchets, endommagés par un incendie en décembre 2021, fait toujours l'objet de concertations.

Le gérant de la société importatrice, en fuite, avait signé avec une société italienne un contrat pour l'élimination de 120 000 tonnes, au prix de 48 euros par tonne - soit un total dépassant les 5 millions d'euros.

Cette affaire a provoqué des mouvements de protestations de la population et des ONG locales en Tunisie, qui avaient exprimé leur refus que leur pays soit la "poubelle" de l'Italie.

Elle a mis en lumière le commerce mondial des déchets, qui s'est développé en dépit de réglementations strictes visant à empêcher les pays riches de déverser leurs déchets dangereux dans les pays pauvres.

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