Tunisie
Face à l’absence quasi-totale de système de recyclage des déchets en Tunisie, certains entrepreneurs ont mis en place des installations dédiées à leur gestion.
C’est le cas d’African Recycling, une entreprise située à Mghira, près de Tunis la capitale, où les déchets sont pesés, triés et découpés en fins copeaux à usage industriel.
Collectés à la main dans les rues et les poubelles de la ville par des "barbechas", des ramasseurs informels, les déchets traités par l’entreprise chaque année représentent 6000 tonnes.
"L'État est en train de payer à peu près entre 150 et 200 dinars (environ 46 et 61 €) par tonne pour faire l'enfouissement de ces déchets et le transport de ces déchets. Et en Europe et dans d'autres pays, ils voient que ces déchets sont une richesse. Beaucoup d'investisseurs en Europe ont investi dans les déchets pour gagner de l'argent. Nous en Tunisie, jusqu'à aujourd'hui c'est l'État qui paye pour l'enfouissement." a expliquéTarek Masmoudi, propriétaire de l'entreprise African Recycling
Selon Masmoudi, la gestion des déchets dans le pays reflète un manque de stratégie et de vision à la’image de la situation politique du pays depuis al révolution de 2011.
Après une décennie de paralysie politique depuis la révolution de 2011 en Tunisie, Masmoudi affirme que le système de gestion des déchets reflète un manque de stratégie et de vision.
Les entreprises comme la sienne sont empêchées de collecter directement les ordures, car "les municipalités sont propriétaires des déchets", dit-il.
_"Si on veut avoir des solutions, il faut avoir une stratégie fixe, sans que l'on puisse la changer. Et c'est ce que l'on a eu en Tunisie. On a eu beaucoup de changements et à chaque fois, on revient au point de départ. Les gens ne peuvent plus attendre. L'État, les personnes au gouvernement, ils ont perdu leur crédibilité vis-à-vis des riverains." a déclaré _Walim Merdaci, expert en gestion des déchets
La Tunisie produit 2,6 millions de tonnes de déchets chaque année.
Sur les 85 % de déchets qui finissent dans des décharges formelles e informelles, seulement quatre à sept pour cent d’entre eux sont recyclés.
Une entreprise comme African Recycling tri les déchets et fournit indirectement du travail à environ 200 personnes.
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