Afrique du Sud
Lundi, le président sud-africain était sous le feu des projecteurs. Son parti se réunissait pour statuer sur son sort alors que Cyril Ramaphosa est empêtré dans une affaire de dissimulation de vol. L’ANC a décidé finalement de soutenir son leader.
Dans la foulée le Parlement annonce le report au 13 décembre, d'un vote sur la procédure de destitution du chef de l'Etat, prévue ce mardi. Une décision saluée par le Congrès national africain qui met en garde contre une procédure précipitée, non sans remettre en cause le rapport d’un groupe indépendant qui épingle le président.
"Il faut au moins qu'ils aient assez de temps, qu'ils aient des points de repère clairs. Nous ne sommes pas en train de nous battre avec les panélistes. Mais, nous disons que leur travail n'est pas très concluant. Parce qu'ils ont des doutes quant à savoir si le président a enfreint la Constitution ou non. Et nous disons que nous sommes dans un pays démocratique. N'importe qui a le droit de soumettre une question à un examen.", explique Penny Majodina, un des dirigeants de l'ANC.
Mais du côté de l’opposition sud-africaine, la décision passe mal. L’Alliance démocratique dénonce une manœuvre qui porte atteinte aux prérogatives du parlement.
"Il est donc un peu suspect de revoir le scenario de Zuma. Utiliser la majorité parlementaire pour se défendre et les tactiques juridiques de Stalingrad. Nous voyons exactement la même situation que celle que nous avons vue se dérouler sous M. Zuma. Je pense donc que c'était une mauvaise décision. En tant que parlementaires, nous avons le devoir de demander des comptes à l'exécutif et cela s'applique à tous les parlementaires. Cela ne devrait pas être réservé à l'opposition", a déclaré John Steenhuisen, leader de l'opposition, Alliance démocratique.
Mais fort d’une majorité de 230 élus sur 400 à l’Assemblée nationale, l’ANC pourrait bien sauver la peau de son leader le 13 décembre. En attendant, Cyril Ramaphosa sera mardi au Cap, où siège le Parlement, pour prononcer un discours liminaire au Forum mondial de la science, auquel participent des centaines de délégués.
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