Burkina Faso
Au Burkina Faso, des tirs ont été de nouveau entendus samedi après-midi dans la capitale Ouagadougou alors que la vie tentait de reprendre son cours normal. La France est accusée de collusion avec le colonel déchu.
"Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba se serait réfugié au sein de la base française à Kamboinsin, afin de planifier une contre-offensive afin de semer le trouble au sein de nos forces de défense et de sécurité", ont-ils déclaré dans un communiqué lu à la télévision nationale et signé par le capitaine Ibrahim Traoré, le nouvel homme fort du pays.
Une heure plus tôt, l'ambassade de France au Burkina Faso avait publié un communiqué pour "démentir avec fermeté toute implication de l'armée française, dans les événements des dernières heures".
L'ambassade dément également "les rumeurs selon lesquelles des autorités burkinabè auraient été accueillies ou seraient sous la protection de militaires français".
Après l’annonce vendredi de la destitution par des mutins du président de la transition Paul-Henri saondogo Damiba, l’Union africaine a condamné le "changement anticonstitutionnel de gouvernement" , au lendemain du deuxième coup d'État de l'année. Dans le pays ce cycle de coup d’Etat divise.
"Pour moi un coup d’état ce n’est pas bon, mais il est venu par un coup d’état et fait dit qu’il allait construire le pays. S’il n’arrive pas à construire il faut qu’on lui fasse un coup d’état ! comment on va le faire descendre sinon ? c’est pas un civil, c’est un militaire. Il est monté par les armes, il faut qu’on le descende par les armes. Donc pour moi c’est une bonne chose." Son compatriote Alidou Pitroipa pense le contraire"s'il y avait un problème entre les soldats, discutez entre vous ! Pour trouver la bonne solution. Ce n'est pas la bonne solution de renverser le pouvoir, ça veut dire, avec ce genre de situation, on ne sait pas quand ça va se terminer."
La faiblesse de la riposte face aux exactions des djihadistes est une nouvelle fois mise en avant par les putschistes. En janvier, le lieutenant-colonel Damiba avait chassé Roch Marc Christian Kaboré du pouvoir par les armes après l’avoir accusé de ne pas avoir réussi à repousser les djihadistes.
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