Kenya
Raila Ondinga, candidat de la coalition Azimio à la présidentielle du 9 août au Kenya, a déposé lundi, la version papier de sa pétition contestant les résultats de ce scrutin devant la Cour suprême du Kenya.
Des preuves physiques supposées sont donc désormais sur la table des juges du contentieux électoral. Le vétéran de la politique Kényane avait qualifié de ‘’ parodie’’, les résultats donnant vainqueur son principal adversaire, William Ruto. L’écart entre les deux hommes est d’environ 230 000 voix, soit moins de 2 %.
Le 15 août, la proclamation des résultats par le président de la Commission électorale indépendante avait donné lieu à une scission au sein de cet organe indépendant en charge de l'organisation du scrutin.
Quatre des sept commissaires avaient annoncé rejeter les résultats quelques minutes avant leur annonce, reprochant au président de l'IEBC, Wafula Chebukati, sa gestion "opaque" et son absence de concertation.
Wafula Chebukati a rejeté ces accusations, affirmant avoir exercé ses prérogatives conformément à la loi du pays malgré "l'intimidation et le harcèlement".
Dans le camp de Raila Ondinga, on croit à la consistance du contenu de la pétition : "Nous avons l'espoir d'avoir présenté un bon dossier et de gagner" a déclaré Daniel Maanzo, membre de l'équipe juridique de l'acteur politique de 77 ans qui participait à sa cinquième élection présidentielle.
Ses partisans se sont rassemblés devant la Cour Suprême lundi pour réclamer justice. Les juges ont maintenant 14 jours pour rendre leur décision. En cas d’annulation, un nouveau scrutin doit être organisé dans un délai de 60 jours.
Depuis 2002, toutes les élections présidentielles au Kenya ont été contestées, donnant parfois lieu à des affrontements sanglants.
Raila Odinga, qui a été battu lors de ses quatre précédentes candidatures à la présidence, est familier de ces recours en justice, qu'il a déposés en 2013 puis 2017.
En 2017, la Cour suprême avait invalidé la présidentielle en raison d'"irrégularités" et ordonné la tenue d'une nouvelle élection, une première en Afrique.
En 2007, le vétéran avait également, sans aller devant la justice, refusé le résultat, ce qui avait déclenché la pire crise post-électorale de l'histoire du pays, avec plus de 1100 morts dans des affrontements interethniques.
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