Burkina Faso
Depuis jeudi matin, les chauffeurs s'impatientent. Coincés à Ouagadougou, ils doivent rejoindre les villes de Kaya et Dori pour livrer des marchandises. Mais le pont de Naré, reliant la capitale du Burkina Faso au nord du pays, a été détruit dans la nuit de mercredi à jeudi, potentiellement par des Hani, des hommes armés non identifiés.
"Les passagers qui voulaient quitter Ouagadougou, Kaya, dans tout le pays, pour rejoindre Dori, pour aller travailler, pour eux tout s'est arrêté. Il y a des gens qui ont quitté Dori pour venir ici, pour acheter des marchandises pour les vendre là-bas, pour eux aussi, ça s'est arrêté", explique Moumini Sawadogo, conducteur de minibus. "C'est impossible d'aller à Dori à cause du pont. On a entendu dire que ce sont des Hani, des Hommes armés non identifiés, qui sont venus dynamiter le pont, c'est impossible de se rendre à Dori."
Pour l'analyste politique Drissa Traoré, le sabotage du pont aurait été pensé pour "isoler les communautés, faire échouer les tentatives d'approvisionnement" et entraver toute opération militaire contre les rebelles.
Le médiateur de l'Afrique de l'Ouest pour le Burkina Faso Mohamed Issoufou a déclaré le mois dernier que les autorités ne contrôlent que 60 % du pays.
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