Guinée
Alors que le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a exhorté lundi les autorités guinéennes à rétablir le droit de manifester, bloqué depuis le 13 mai dernier, mardi, les responsables de la transition ont opposé une fin de non-recevoir à cette requête, mettant en avant la période sensible que traverse le pays.
Autres motifs soulevés, les pertes en vies humaines enregistrées lors des marches contre le régime de l’ex-président Alpha Condé.
Pour les militaires, rien ne saurait justifier des manifestations à l'heure actuelle, les Guinéens ayant renoué avec le dialogue.
Mais leur décision est déjà contestée. Le Front national pour la défense de la Constitution prévoit en effet d'organiser des manifestations citoyennes et pacifiques pour dénoncer ce qu’il appelle, la confiscation du pouvoir par la junte.
Ce collectif qui a orchestré des mois de mobilisation en 2019-2020 contre un troisième mandat de l'ancien président Condé, a dénoncé dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux l'"attitude dictatoriale" de la junte. Il a exprimé "son refus catégorique de se soumettre à cette interdiction illégale et inopportune". Tout en exigeant un retour rapide à l'ordre constitutionnel.
La situation en Guinée devrait figurer parmi les grands sujets d'un sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) samedi à Accra.
Lors d'un précédent sommet, le 25 mars, les dirigeants ouest-africains avaient donné à la junte jusqu'au 25 avril pour présenter un calendrier "acceptable" de restitution du pouvoir aux civils. Depuis, la junte a fixé le délai à 36 mois.
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