Soudan
Les forces de sécurité soudanaises ont fait usage de gaz lacrymogène lundi pour tenter de disperser des opposants au régime militaire qui manifestaient à Khartoum, la capitale.
Des heurts ont eu lieu aussi dans la ville d’Omdurman. Principal mot d’ordre des manifestants, le retour dans les casernes des militaires au pouvoir dans le pays depuis le coup d’Etat d’octobre 2021. Coup de force perpétré par le général Abdel Fattha al- Burhan.
"Nous continuerons à descendre dans la rue jusqu'à ce que nous ayons un gouvernement civil total. Il n'y aura pas de partage du pouvoir, pas de compromis et pas de légitimité pour ce coup d'État qui cherche toujours le soutien du peuple et ne l'obtiendra jamais.", explique Hassan Abdullah, un manifestant.
La contestation est donc loin de prendre fin alors qu’elle toujours réprimée par les auteirs du coup d'Etat d'octobre 2021. Samedi déjà ,un manifestant a été tué et 90 autres blessés selon le comité central des médecins soudanais.
"Les autorités issues du coup d'État et les chefs militaires semblent avoir une autre opinion et sont déterminés à continuer à tuer et à verser le sang des manifestants pacifiques soudanais.", souligne Alaa al-Deen Awad, chirurgien.
Des soudanais qui ne digèrent pas la confiscation par la junte au pouvoir, de leur révolution qui a mis fin au règne d’Omar el-Béchir en avril 2019.
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