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Afrique du Sud : le "spinning", de rodeos de townships à sport reconnu

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Afrique du Sud

Montée d’adrénaline et pneus qui crissent, bienvenue sur le circuit de spinning d’Alberton. Sur cette piste au sud-est de Johannesburg, en Afrique du Sud, les pilotes font tourner leurs voitures dans un mélange de vitesse et de chorégraphies les unes les plus spectaculaires que les autres.

Né dans les townships, le "spinning", sport automobile officiel en Afrique du Sud, attire les amateurs d'adrénaline. Bien souvent, les véhicules n'ont plus que la carcasse d'origine. Moteurs, suspensions, pot d'échappement, tout a été customisé, boosté, généralement par les "spinneurs" eux-mêmes qui pour la plupart aiment passer des heures au fond de leur garage.

"Cela vient d'Afrique du Sud, mais maintenant c'est international. Les jeudis ici, vous avez des gens qui viennent de New York, d'Australie et d'ailleurs pour assister au spinning. C'est une attraction maintenant en Afrique du Sud", avance Ayanda Mbele, responsable des événements Wheelz and Smoke.

Officiellement un sport dans le pays depuis quelques années, le "spinning" était à l’origine un rite de gangsters pendant l’apartheid. "Les gens volaient des voitures et allaient faire la fête dans les townships. Ils faisaient tourner les voitures. Pendant les funérailles également ils faisaient tourner les voitures, parce que c'est dans leur culture. C'est ce que les gens aiment voir", Ayanda Mbele

Prenant l’arène l’un après l’autre, les "spinneurs" lâchent parfois le volant une fois l’engin lancé ou font tournoyer leurs véhicules customisés. Ce jeudi, le spectacle a attiré plus de mille personnes. "Si nous venons ici, c'est essentiellement parce que nous avons un style de vie et un passe temps différent. Nous aimons le spinning, nous aimons sentir la fumée, c'est ce que nous aimons faire", déclare Abdul Brooks, un spectateur.

S'ils sont souvent interdits par la loi, les rodéos de voitures perdurent encore dans certains quartiers. Sur le circuit d'Alberton, il fallait surtout débourser 50 rands pour prendre sa bouffée de fumée...

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