Libye
La candidature du chef de l’autoproclamée Armée nationale libyenne ne fait plus aucun doute.
Le Maréchal Khalifa Haftar a mis fin à ses fonctions militaires mercredi, nommant un remplaçant provisoire, Abdelrazzak al-Nadhouri à la tête de l’ANL jusqu’au 24 décembre. L'annonce faite mercredi coïncide avec l'adoption d'une loi électorale il y a deux semaines et qui permet à l'homme fort de l'Est de se porter candidat à la présidentielle et dans le même temps de retrouver son poste militaire en cas d'échec.
Seul bémol, la loi électorale a été ratifiée par le chef du Parlement, un proche de Khalifa Haftar . De leur côté, les autorités de l'Ouest libyen critiquent sa non-soumission au vote. L'article mis en cause stipule qu’un militaire peut se présenter à la présidentielle, à condition d’abandonner ses fonctions trois mois avant le scrutin, et s’il n’est pas élu, il pourra retrouver son poste et recevoir ses arriérés de salaire.
Qui est Khalifa Haftar ?
Originaire de Cyrénaïque, Khalifa Haftar est sorti de l'ombre au début de la révolte de 2011 à laquelle il a pris part.
Quatre décennies plus tôt, ce soldat, formé dans l'ancienne Union soviétique, avait adhéré au coup d'Etat militaire de 1969 qui avait renversé la monarchie des Senoussi et porté Kadhafi au pouvoir.
Il participe à la guerre tchado-libyenne (1978-1987) mais est fait prisonnier à Ouadi Doum, à la frontière du Tchad. Il est alors lâché par Kadhafi, qui affirme que le général ne fait pas partie de son armée. Les Américains parviennent à le libérer de prison lors d'une opération qui reste aujourd'hui encore une énigme, et lui accordent l'asile politique. Aux Etats-Unis, il rejoint l'opposition libyenne.
Ses rivaux à Tripoli ont tenu à lui rappeler l'épisode tchadien, en donnant le nom de "Ouadi Doum 2" à leur contre-offensive lancée pour tenter de stopper l'avancée des pro-Haftar.
Après plus de vingt ans d'exil, Khalifa Haftar retourne en mars 2011 à Benghazi. Peu après la chute de Kadhafi tué en octobre 2011, environ 150 officiers et sous-officiers le proclament chef d'état-major, une nomination jamais officialisée.
Selon ses détracteurs, Khalifa Haftar doit ses succès militaires au soutien, non déclaré, de pays étrangers, comme les Emirats arabes unis, l'Egypte, la Russie ou encore la France.
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