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Coup d'Etat en Guinée : quelle transition politique pour le pays ?

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Guinée

Au lendemain du coup d’état en Guinée qui a renversé le président Alpha Condé, les Guinéens se demandent si les putschistes au pouvoir depuis dimanche sont en mesure d’assurer la transition politique du pays.

Pour SEIDIK ABBA journaliste, écrivain et commentateur de l'actualité africain, Il est dans l’intérêt des militaires d’agir rapidement en faveur d’un gouvernement civil :

"Ils peuvent comme on l'a vu ailleurs proposer une transition de 18 mois à 2 ans, ensuite entamer des discussions avec des états de la Communauté économique d'Afrique de l'ouest pour arrêter une durée de transition, deuxièmement comme vous le savez la communauté internationale est vent debout contre le coup d’état qui vient d’avoir lieu en Guinée et une façon de la rassurer c'est de proposer une transition à la fois militaire et civile, avec peut-être un président de transition militaire et un gouvernement civil ....tout cela doit faire l'objet de discussions mais il est dans l’intérêt des militaires d'aller très vite, le temps joue contre eux. Plus tard ils devront établir la nature de la transition et sa durée, plus fortes seront les contestations, à la fois de organisations sous régionales de la Cédeao , de l'U__nion africaine et des Nations Unies ."

Selon Seidik Abba, le silence de la communauté internationale lorsque le président Alpha Condé avait fait adopter une nouvelle constitution en mars 2020, qui lui avait permis de contourner la limite de deux mandats, pourrait être à l’origine de la situation actuelle.

"La communauté internationale n'a pas pipé un mot lorsque le président Condé a décidé de passer en force pour ce 3ème mandat, elle n'a pas non plus pipé un mot, (exceptée l'Union européenne), lorsque plus de 200 personnes ont été incarcérées après la présidentielle on a entendu ni la Cédeao ni la communauté internationale. La situation est presque comparable à celle du médecin après la mort, voilà ce qu'il faut éviter, on a l'impression qu'on ne tire pas les leçons du passé, il y a eu un coup d’état en août 2020 au Mali. Aujourd'hui on l'a vu venir, les prémices étaient perceptibles, la communauté internationale n'a rien fait pour la Guinée. On a vu venir un dégradation de la situation, on a même vu venir le coup d’état mais la communauté internationale n'a rien dit, aujourd’hui elle n'est pas légitime à venir contester le pouvoir militaire, ce qu'elle devrait faire c'est accompagner la transition en Guinée."

Le recul de la démocratie serait devenu le motif ultime qui pousserait les militaires à confisquer le pouvoir. Un motif qui fait craindre une multiplication de ces coups d’état.

"Chaque fois qu'il y aura un grave recul de la démocratie, les militaires prendront ce prétexte pour faire un coup d’état, le coup d’étatarrive parce qu'il y a des prétextes, il y a la confiscationde la démocratie, le non respect des institutionset des valeurs de la démocratie, il est à craindre qu’aprèsle Mali qui a connu deux coups d’états, puisqu'il y a eu un coup d’état Assimi Go¨¨ïta 1 et Assimi Goïta 2, la Guinéequi vient de connaitre un coup d’état, n'oublions pas qu'au Niger il y a eu un coup en 2010, et en 2014 Compaoré a étérenversé par la rue, à chaque fois qu'il y aura un recul de la démocratie en Afrique, une confiscation de pouvoir par quelques uns, il y aura des coups ou les militaires se sentiront obliger de venir jouer les arbitres ..."

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui a condamné la prise de pouvoir du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya,

La Cédéao se réunit en sommet virtuel mercredi pour discuter du putsch qui a renversé le président guinéen Alpha Condé.

Le lieutenant-colonel Doumbouya a insisté lundi sur l’ouverture d’une concertation en vue de la transition politique, les militaires ont déjà fait un premier acte en libérant des dizaines d’opposants politique au régime déchu mardi.

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