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Cameroun : à Douala, les inondations continuent d'augmenter

Des habitants de Douala marchant sur une route inondée, au Cameroun.   -  
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Photo tirée du reportage Africanews / AFP

Cameroun

Régulièrement, lors de la saison des pluies à Douala au Cameroun, les cris des voisins alertent sur la montée des eaux. Comme chaque année, le quartier de Makèpè-Missoké est complètement inondé.

Et avec le réchauffement climatique, ce phénomène s'amplifie. Les trois millions d'habitants qui composent la ville doivent faire face à des inondations toujours plus fréquentes.

"Ça nous a réveillés à quatre heures, c'est mon voisin qui m'a dit de me réveiller", raconte Hummul Tsafack, victime des inondations. "Je me suis réveillé. Les téléphones portables étaient en charge, les ordinateurs des enfants comme vous voyez là, il y a les ordinateurs là-bas, qui sont tous dans l'eau, l'eau avait tout contaminé. L'eau était à cette hauteur comme vous le voyez sur mon rideau, l'eau atteignait un mètre de haut à l'intérieur de la maison."

Après chaque nouvelle montée des eaux, les habitants doivent parfois refaire en partie leur maison, qui a du mal à résister au phénomène. Les inondations de Douala sont amplifiées par la pollution plastique, qui jonche les rivières et bloque les drains d'évacuation d'eau.

"Mais ce que l'on remarque ici, ce sont surtout des déchets, beaucoup plus de déchets plastiques parce que la population riveraine transforme le cours d'eau en décharge aquatique", explique Dider Yimkwa, environnementaliste.

"Naturellement, il y a un deuxième phénomène, le phénomène d'envasement, le phénomène d'envasement et ensuite la colonisation de la surface de l'eau par des plantes invasives".

Située à l'embouchure du fleuve Wouri, au bord de l**'océan Atlantique**, la ville portuaire de Douala subit l'influence des marées, la rendant d'autant plus propice aux inondations.

"Douala est située dans une zone qui est un bas plateau côtier sur des terres relativement basses, elle a des altitudes très basses couplées à une pluviométrie importante d'environ 4 000 millimètres par an", constate le directeur adjoint des études et de la protection de l'environnement à Douala Joseph Magloire Olinga.

"Et quand on ajoute à cela, la très forte densité du réseau hydrographique, la ville de Douala est plus ou moins, d'un point de vue géographique, à haut risque d'inondation".

Selon le dernier rapport des experts climat de l'ONU (GIEC), les villes côtières telles que Douala sont en première ligne dans la crise climatique et risquent d'être "éliminées par les inondations à long terme" et par la hausse du niveau des océans.

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