Ethiopie : une alliance rebelle dénoncée par le régime

Une ''alliance destructrice'', c’est ainsi qu'Addis-Abeba a qualifié jeudi, le rapprochement entre les rebelles du TPLF, les Forces du Front de libération du Tigré et l’Armée de libération oromo, un groupe d'Oromia, la plus grande région du pays..

Les deux groupes ont officialisé leur alliance mercredi. "Il est basé sur la compréhension mutuelle que la dictature du Premier ministre Abiy Ahmed doit être supprimée", a déclaré Odaa Tarbii, porte-parole Armée de libération Oromo, désignée sous le nom d’OLF-Shane par le gouvernement fédéral. Et d’ajouter, " à ce stade, nous partageons des renseignements et coordonnons la stratégie".

Menacé, le pouvoir éthiopien joue la carte de la sérénité et dit être au parfum de ces manœuvres depuis plusieurs mois.

"Ce n'est pas une surprise pour le gouvernement fédéral, cette alliance entre deux groupes terroristes. Les deux groupes ont été désignés comme terroristes par la Chambre des représentants du peuple au début du mois de mai. Et bien que le moment de la déclaration publique doit être examiné, le gouvernement indique depuis plus de deux ans maintenant que le TPLF utilise Shane comme coursier pour sa mission destructrice.’’, a déclaré Billene Seyoum, attachée de presse du bureau du Premier ministre éthiopien.

Depuis novembre, les Forces du TPLF sont en guerre contre les troupes gouvernementales dans la région du Tigré. Alors que l’armée de libération Oromo est accusée par les autorités éthiopiennes d’avoir organisé récemment de massacres visant l'ethnie amharas, deuxième groupe le plus important du pays.