Cameroun
Cinq militaires et un civil camerounais ont été tués lundi dans une attaque de Boko Haram dans l'extrême Nord du Cameroun, où les djihadistes multiplient les exactions, selon un communiqué du ministère de la Défense lu mardi à la radio d'État.
Dans la nuit de lundi à mardi, "une horde de terroristes lourdement armés de la secte Boko Haram, et à bord de plusieurs véhicules légers, a attaqué le poste de commandement (...) situé dans la localité de Zigué", selon le communiqué lu à la CRTV, précisant que cinq militaires et un civil ont été tués. Trois soldats et un civil ont également été blessés dans cette attaque, à quelques kilomètres de la frontière avec le Nigeria, où est apparu Boko Haram, selon le ministère de la Défense. Des membres de Boko Haram ont été tués, selon le communiqué.
"Les troupes restent en alerte maximale dans toute la région de l'extrême Nord et au-delà des frontières afin de prévenir de nouveaux assauts éventuels de l'hydre terroriste Boko Haram qui semble avoir repris du poil de la bête suite à la restructuration interne de son idéologie", poursuit le communiqué. L'extrême nord du Cameroun, tout près de la frontière nigériane, est régulièrement le théâtre d'attaques de ce groupe extrémiste originaire du nord-est du Nigeria.
Les membres de Boko Haram et de sa branche dissidente, le groupe État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), multiplient ces dernières années les attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans cette partie du Cameroun comme dans les régions limitrophes des trois pays voisins, le Nigeria, le Niger et le Tchad. Ils y enlèvent fréquemment des civils, notamment des femmes et des enfants. Huit soldats camerounais ont été tués dans une attaque de Boko Haram samedi à Sagmé, dans la même région du Cameroun, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec le Nigeria.
La rébellion de Boko Haram a éclaté en 2009 dans le Nord-Est du Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36 000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et trois millions ont dû fuir leur domicile, selon l'ONU. En 2016, le groupe s'est scindé en deux branches : la faction dirigée par son chef historique, Abubakar Shekau, et l'Iswap, affilié au groupe Etat islamique (EI). Boko Haram a confirmé en juin la mort d'Abubakar Shekau, dans des combats contre l'Iswap.
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