Togo
Quelle monnaie dans la zone ouest africaine ou comment cette monnaie pourrait-elle participer au développement de la zone ? Telles sont, entre autres, les questions abordées au Etats généraux de l’Eco qui se sont ouverts à Lomé, au Togo.
Première partie de la journée consacrée au débat sur les défis de l'intégration monétaire en Afrique de l'Ouest. Premières discussions, mais aussi premières divergences autour de la politique monétaire dans la zone ouest africaine : les critères de convergence. Autrement dit les indicateurs économiques que doivent respecter les pays membres. Dans la CEDEAO, une zone qui comprend des économies hétérogènes, la question divise forcément.
« C’est bien d’être dans un milieu universitaire pour travailler dessus. C’est le grand enjeu de ces Etats généraux de l’Eco. Les gouvernements ont besoin d’écouter la colère. C’est ce qui les fait avancer le plus. Ils ont aussi besoin d’écouter la connaissance, parce que si on fait de grosses erreurs, on aura aussi une monnaie qui ne fera pas son boulot. C’est très facile de partir dans le décor. On peut très bien avoir des taux de change multiples, on peut avoir de l’hyperinflation », lâche l'économiste Lionel Zinsou.
L'arrivée de l'Eco pourrait favoriser l'emploi des jeunes et des femmes, encourager le processus d'industrialisation et le développement du secteur privé, et offrir une croissance durable et inclusive.
Mais un grand défi demeure celui des différences économiques dans la sous-région ouest-africaine. « La mise en place d’une nouvelle monnaie n’est pas un processus simple. Il faut retirer les billets et pièces des monnaies existantes. Il faut s’assurer que pendant la période de transition monétaire, il n'y a pas de faux billets Eco qui commencent à circuler dans l’espace CEDEAO. Il faut trouver la bonne structure institutionnelle de la future banque centrale », explique Kako Nubukpo, président de la commission scientifique du colloque sur l'Eco.
Si elle a mis au grand jour des désaccords, cette journée sur les Etats généraux de l'Eco a surtout permis un dialogue entre chercheurs, universitaires et personnalités de la société civile. Elle a également permis de dresser une présentation presque complète d’un sujet devenu incontournable. La problématique du Franc CFA, une monnaie accusée à tort ou à raison d’être à l’origine des maux de la zone ouest-africaine.
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