Tigré
Les forces érythréennes sont une nouvelle fois pointées du doigt. Elle sont désormais accusées de piller l'aide humanitaire.
Les Etats Unis se disent très préoccupés par la situation au Tigré. Dans un appel téléphonique avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, le Secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken dit avoir mis en garde contre de possibles abus dans la région septentrionale de l'Ethiopie.
"Nous sommes gravement préoccupés par la détérioration de la crise humanitaire au Tigré et par les rapports faisant état d'abus, de violations et d'atrocités en matière de droits de l'homme qui en émanent" a déclaré dans un point presse le porte-parole du Département d'Etat américain Ned Price.
Une déclaration alors que des documents du gouvernement éthiopien affirment que les soldats érythréens, bloqueraient et pilleraient l'aide alimentaire au Tigré. Le 23 avril, le Centre de coordination d'urgence du gouvernement intérimaire au Tigré affirme que des soldats érythréens ont chassé des travailleurs humanitaires distribuant de l'aide alimentaire de plusieurs endroits du Tigré, dont les zones de Samre et de Gijet, au sud de la capitale régionale Mekele.
Elle ajoute que les soldats érythréens ont commencé à se rendre à des points de distribution au Tigré, pillant la nourriture après que les bénéficiaires "ont pris peur et se sont enfuis".
Dépêchés par Asmara pour lutter contre les combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), les forces érythréennes ont à plusieurs reprises étaient accusées de massacres et d'autres crimes de guerre.
Si le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed avait annoncé il y a un mois que les troupes érythréennes se retireraient prochainement, ces dernières n'auraient toujours pas battu en retraite. Aujourd'hui les pillages associés à l'armée érythréennes viendraient encore en plus aggraver le "désastre humanitaire" que connaît dans la région du Nord de l'Ethiopie depuis Novembre 2020.
Selon l'Organisation des Nations unies, plus 1,7 millions de personnes auraient été déplacées dans la région du Tigré. Si certains on pu traverser le fleuve Tekeze pour fuir vers le Soudan voisin, de nombreux réfugiés seraient morts de faim dans la région. AOfla, une des zones sous contrôle des forces Ahmara, 150 personnes y seraient mortes de faim selon le secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires de l'ONU Mark Lowcock,
Aujourd'hui la communauté internationale craint que la crise ne prenne à nouveau encore plus d'ampleur, si l'aide humanitaire continue à être entravée.
Aller à la video
La Sierra Leone veut réduire sa dépendance aux importations de riz
01:27
G20 : une alliance mondiale contre la faim et la pauvreté
01:00
No Comment : à Gaza, la famine menace
01:40
Six pays africains en grand danger de crise alimentaire, selon le PAM
Aller à la video
Près de 30 % des Soudanais déplacés par la guerre, selon l'OIM
01:28
Soudan : les soupes populaires manquent d'argent et de nourriture