Afrique du Sud
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a fait de la lutte anti-corruption un cheval de bataille, témoignera en avril devant la commission chargée d'enquêter sur le pillage de l'argent public lorsque son prédécesseur, Jacob Zuma, était au pouvoir.
Le chef d'Etat sera convoqué pendant quatre jours en avril, a précisé le président de la commission, le juge Raymond Zondo, lors d'une audience retransmise à la télévision. "Le président a indiqué qu'il serait prêt à témoigner et être interrogé sur toutes les questions faisant l'objet d'une enquête de la commission", a-t-il déclaré.
Cyril Ramaphosa témoignera en sa qualité de dirigeant du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), ainsi qu'en tant que président et ancien vice-président du pays (2014-2018).
Des dizaines de ministres ou ex-ministres, élus, hommes d'affaires ou hauts fonctionnaires ont déjà été entendus, déballant au grand jour le linge sale de l'ère Zuma (2009-2018). La présidence a rappelé dans un communiqué que Cyril Ramaphosa avait à de nombreuses reprises "exprimé sa volonté de témoigner".
Depuis la création de la commission en 2018, Jacob Zuma multiplie les manoeuvres pour éviter de témoigner, empilant les recours ou faisant valoir son droit au silence.Le mois dernier, après un énième faux-bond, la commission a réclamé deux ans de prison à l'encontre de l'ex-président sud-africain pour refus de témoigner, auprès de la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays. Cette requête sera examinée jeudi.
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