Egypte
Nawal Saadawi, féministe, psychiatre et romancière égyptienne de renom est décédée dimanche au Caire.
Depuis des décennies, les écrits cette défenseuse des droits des femmes en Egypte et dans le monde arabe, suscitent la controverse dans une société majoritairement conservatrice.
A 89 ans, elle a succombé à des problèmes de santé liés à son âge.
Le ministre égyptien de la Culture, Inas Abdel-Dayem, a déploré le décès de Saadawi, déclarant que ses écrits avaient créé un grand mouvement intellectuel.
Née en octobre 1931 dans un village du delta du Nil, juste au nord du Caire, Mme Saadawi a étudié la médecine à l'université du Caire en Égypte et à l'université américaine Columbia à New York. Elle a travaillé comme psychiatre et conférencière universitaire et a écrit des dizaines de livres. Elle écrivait aussi régulièrement dans les journaux égyptiens.
Psychiatre, conférencière universitaire, elle a écrit des dizaines de livres et des articles dans les journaux égyptiens.
Ses écrits portent principalement sur le féminisme, la violence domestique à l'égard des femmes et l'extrémisme religieux. Elle était fermement opposée aux mutilations génitales féminines en Égypte et dans le monde.
Lorsqu'elle a publié son célèbre livre, "Women and Sex", en 1972, elle a dû faire face à u ne tempête de critiques et de condamnations de la part de l'establishment politique et religieux égyptien. Elle a également perdu son emploi au ministère de la santé.
Victime de la campagne de répression politique du président Anwar Sadat, elle est arrêtée et emprisonnée en 1981.
Pendant son séjour en prison, Saadawi a consigné son expérience dans un livre intitulé : Mémoires de la prison des femmes, en utilisant un rouleau de papier toilette et un crayon cosmétique.
Directrice de l'Association de solidarité des femmes arabes et cofondatrice de l'Association arabe pour les droits de l'homme, elle a reçu le prix international Inana en Belgique et figure parmi les 100 felles de l’année 2020 du magazine américain Time.
Elle laisse derrière elle une fille et un fils.
En 2005, elle a reçu le prix international Inana en Belgique, un an après avoir reçu le prix Nord-Sud du Conseil de l'Europe. En 2020, le magazine Time l'a inscrite sur sa liste des 100 femmes de l'année.
En raison de ses opinions, Saadawi a dû faire face à plusieurs défis juridiques, notamment des accusations d'apostasie de la part d'islamistes.
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