Pétrole
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires ont convenu mardi d'augmenter l'offre du marché de 500 000 barils de pétrole supplémentaires à l'issue du premier sommet ministériel de 2021.
Mais l'Arabie saoudite, prudente face à la propagation du Covid-19, a choisi de s'imposer une coupe significative, dans une annonce surprise. L'annonce a été faite lors de la 13e réunion ministérielle de l'OPEP qui s'est tenue à Vienne, par vidéoconférence.
Le ministre des ressources minérales, du pétrole et du gaz de l'Angola, Diamantino Azevedo, et président de la conférence tournante de l'OPEP, a souligné que, contrairement à d'autres économies**, les effets de la crise actuelle pourraient être plus forts et durables, par exemple dans les pays africains, ce qui aura un impact sur la demande mondiale de brut.**
Le volume retiré volontairement du marché depuis le printemps 2020 par cette alliance dite Opep, pour éviter un effondrement des cours, passera de 7,2 millions de barils par jour (mbj) en janvier à 7,125 mbj en février puis 7,05 mbj en mars.
Les participants à la réunion ont rappelé que certains facteurs, tels que l'augmentation des cas de covid, le retour de mesures plus strictes et les incertitudes croissantes, rendront le processus de reprise des économies plus fragiles. Ils ont donc réaffirmé leur engagement à permettre une stabilité continue du marché et un approvisionnement efficace, économique et sûr des consommateurs, permettant ainsi un juste retour sur le capital investi.
Deux approches
Les vingt-trois de l'Opep sont parvenus à cet accord à l'issue d'un cycle de réunions de deux jours qui, pandémie oblige, se sont tenues par visioconférence.
Peu après ces annonces, certains observateurs de marché ont manifesté leur surprise quant à la coupe supplémentaire saoudienne, véritable cerise sur le gâteau pour l'analyste de Rystad Bjornar Tonhaugen qui, cependant, attend de voir si la promesse sera tenue.
Deux lignes s'affrontaient au sein de l'alliance: l'approche de l'Arabie saoudite, qui passait par le maintien en l'état des coupes actuelles, et la tentation de la Russie de réinjecter jusqu'à 500.000 barils quotidiens sur le marché le mois prochain, à l'image de ce qui avait été décidé en décembre pour janvier.
La première est favorable au soutien des prix à court terme; la seconde mise davantage sur l'asphyxie de producteurs aux coûts de revient plus élevés - à l'image des Etats-Unis, numéro un mondial - afin de gagner des parts de marché à moyen terme.
Au final, la première l'a plutôt emporté, en raison du flou autour de la reprise de la demande: le communiqué du cartel pointe d'ailleurs "la hausse des contaminations, le retour de mesures de confinement stricts et des incertitudes croissantes".
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