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Présidentielle au Niger : le choix de la transparence

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Frank Franklin II/AP

Niger

Après avoir voté dimanche pour élire un nouveau chef de l’Etat, les habitants de Niamey, la capitale du Niger, sont dans l’attente des résultats qui détermineront leur avenir.

Le dépouillement terminé dans les bureaux de vote, les Nigériens attendaient lundi les résultats de l'élection présidentielle qui doit marquer la première transition démocratique entre deux présidents élus dans ce pays habitué aux coups d'Etat et en proie à des attaques djihadistes récurrentes.

Prêts pour une transition pacifique, ils souhaitent voir succéder au président sortant Mahamadou Issoufou, au pouvoir depuis dix ans, un dirigeant honnête qui mettra un terme aux attaques djihadistes récurrentes dans le pays."Nous devons aider les pauvres. Nous voulons construire un système de santé et d'éducation et éradiquer les djihadistes. Les élus doivent faire preuve d'honnêteté", déclare Abdelaziz Chaïbou, restaurateur de rue. "Les hauts fonctionnaires sont invités à regarder la population et à ne pas penser uniquement à leur propre intérêt, à tenir leurs promesses, c'est mon souhait", ajoute Danklodo Hamisou, entrepreneur en bâtiment.

Pour le pays, habitué des coups d’Etat depuis son indépendance en 1960. ce sera la première fois que deux présidents élus se succéderont. Le sortant Mahamadou Issoufou, 68 ans, ne se représentait pas à l'issue de ses deux mandats constitutionnels. Après dix ans au pouvoir, il espère une victoire au premier tour de son bras droit Mohamed Bazoum, 60 ans, en compétition avec 29 autres candidats.

Quelque 7,4 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes (sur 23 millions d'habitants) pour cette présidentielle couplée à des législatives. La mission d'observation de la Communauté des Etats Sahelo-Sahariens (Cen-Sad), présidée par l'ancien président malien Dioncounda Traoré, a noté "quelques "insuffisances" mais souligne qu'elles "ne sont pas de nature à entacher la transparence, la régularité, et la crédibilité du scrutin". Il a remercié le président Issoufou de ne pas avoir brigué un troisième mandat. "Le fait est suffisamment rare dans notre sous-région ou sur le continent pour qu'il soit souligné avec force et fasse de nombreux émules dans nos constructions démocratiques".

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