Tanzanie
En Tanzanie, l’opposition réclame un nouveau scrutin après la réélection de John Magufuli.
Ce vendredi la Commission électorale a proclamé la victoire du président sortant John Magufuli avec près de 85% des voix, devant le Chadema, le principal parti d'opposition.
L'opposant Tundu Lissu a rejeté les résultats des présidentielles et appelle ses partisans à descendre dans les rues.
"Les résultats annoncés depuis jeudi et que la commission électorale continue d'annoncer ce vendredi, sont des résultats illégitimes. Ils ne constituent pas et n'expriment pas la véritable volonté du peuple tanzanien".
Amani Saria, partisan du Chadema, est du même avis que son leader. "Il y a beaucoup de plaintes concernant des irrégularités pendant les élections. Comme les faux bulletins de vote. Mais nos dirigeants nous ont imposé leur volonté, ainsi que la police."
Au pouvoir depuis 1961, le Chama Cha Mapinduzi (CCM) a également remporté 260 des 264 sièges du Parlement. il remporte notamment des circonscriptions dans des fiefs historiques de l'opposition, à Dar-es-Salaam ou Arusha, la grande ville du Nord.
"Nous ne pouvons pas accepter de revenir au système de parti unique", a déclaré lors d'ine conférence conjointe le chef de l'ACT-Wazalendo, Zitto Kabwe, pour justifier l'appel à manifester.
"Irrégularités de grande ampleur"
L'opposition avait rejeté par avance dès mercredi l'ensemble des résultats, dénonçant des "irrégularités de grande ampleur".
Ces victoires s'inscrivent dans la droite ligne du premier mandat de John Magufuli, caractérisé par un net recul des libertés fondamentales et une multiplication des attaques contre l'opposition, selon les organisations de défense des droits de l'Homme.
Ses partisans mettent en avant son combat contre la corruption ou la renégociation de contrats avec des compagnies étrangères pour améliorer la part revenant au pays.
Le Royaume-Uni, l'ancienne puissance coloniale, et les États Unis d’Amérique ont donné corps aux accusations de fraude de l'opposition.
"Le Royaume-Uni est préoccupé par les informations sur des irrégularités", a déclaré sur Twitter le ministre britannique pour l'Afrique, James Duddridge, appelant à "une enquête transparente", et exhortant les acteurs politiques tanzaniens à "trouver une résolution pacifique".
Vendredi, le département d'État américain s'était dit "inquiet des informations crédibles faisant état d'irrégularités électorales et de l'utilisation de la force contre des civils désarmés".
01:27
Grande Bretagne : Kemi Badenoch prend la tête du Parti Conservateur
02:18
Botswana : l'UDC arrive au pouvoir, l'opposition exulte
00:56
Soudan du Sud : la RJMEC appelle à un plan concret avant les élections
01:28
Botswana : "Nous avons perdu de manière significative", concède Masisi
01:04
Élections au Botswana : Mokgweetsi Masisi reconnaît sa défaite
01:04
Élections au Botswana : vers une victoire historique de l'opposition ?