Mali
Par milliers, les partisans de l'opposition ont afflué sur la place de l'Indépendance de Bamako au Mali ce vendredi, pour célébrer le renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta.
La victoire de tout un peuple, ont salué les nouveaux dirigeants militaires du pays.
Un peuple martyr selon l'influent imam Mahmoud Dicko, figure de proue de l'opposition.
A l'issue de son sommet virtuel de jeudi dernier, la Cédéao a demandé la libération immédiate d'Ibrahim Boubacar Keïta et des officiels, et surtout le rétablissement du chef de l'État dans ses fonctions. En parallèle, l'organisation dénie toute forme de légitimité au Comité national pour le salut du peuple (CNSP), et demande des sanctions à l'encontre des putschistes et de leurs collaborateurs.
« Le temps des coups d'État est révolu », rappelle la Cédéao et c'est le message qu'elle entend faire passer à la junte. Le Mali est également suspendu de tous les organes de décision de la Cédéao avec effet immédiat.
Le "rassemblement pour la victoire" de vendredi avait été initialement prévu par le Mouvement du 5 juin comme le dernier cycle de protestations pour sortir IBK du pouvoir.
Ce mouvement - une alliance informelle de partis, de chefs religieux et de groupes de base - a largement salué la chute du président.
L'influent imam malien et leader de l'opposition Mahmoud Dicko, qui a joué un rôle clé dans la mobilisation des protestations contre le président malien, a déclaré qu'il quitterait la politique maintenant, après l'éviction du président.
"Je retourne à la mosquée, je suis un imam", a déclaré le chef religieux, ajoutant qu'il voulait "unir tous les Maliens".
Ibrahim Boubacar Keïta, qui a été élu pour un second mandat de cinq ans en 2018, a annoncé sa démission mercredi matin, disant qu'il n'avait pas eu d'autre choix et qu'il voulait éviter une effusion de sang.
Le Mouvement du 5 juin, dans sa première réaction, a déclaré qu'il "prenait note de l'engagement (de la junte)" pour une transition civile et a promis de travailler avec lui sur "l'élaboration d'une feuille de route".
Certaines des pancartes brandies lors du rassemblement reflétaient le ressentiment face à l'ingérence étrangère perçue dans les affaires du Mali.
L'une d'entre elles disait : "La Cédéao, une union de chefs d'État au service d'intérêts personnels", une référence au bloc régional de 15 nations qui condamne le coup d'état.
Le bloc doit envoyer des envoyés samedi, avec à sa tête l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan.
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