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Malawi : principaux points de l'arrêt historique qui invalide la présidentielle

Malawi : principaux points de l'arrêt historique qui invalide la présidentielle

Malawi

La Cour constitutionnelle du Malawi a annulé, à l’unanimité de ses cinq juges, l‘élection présidentielle du 21 mai, remportée “indûment” par le président sortant Peter Mutharika, lequel vient de faire appel de cette décision. Voici les principaux points de son arrêt historique rendu lundi.

Corrections au ‘Tipp-Ex

La Cour a dénoncé le recours “massif” au fluide correcteur blanc et à d’“autres altérations manuelles” pour falsifier des votes, ce qui est “injustifiable” et constitue “une irrégularité”.

Dans le jugement de 418 pages, le mot “Tipp-Ex” revient 266 fois. Les trois-quarts des feuilles des résultats ont été approuvés sans vérification, a également relevé la Cour.

“Les irrégularités et les anomalies étaient tellement répandues, systématiques et graves que l’intégrité des résultats” de la présidentielle” a été sérieusement compromise”, a-t-elle conclu.

Annulation de l‘élection

Peter Mutharika “n’a pas été dûment élu président de la République du Malawi lors des élections du 21 mai 2019”, a statué la Cour qui a “ordonné l’annulation de l‘élection présidentielle”.

Nouvelle élection

La Cour constitutionnelle a “ordonné l’organisation d’une nouvelle élection” présidentielle qui “devra se tenir dans les 150 jours”, à compter de la date de son arrêt, à savoir le 3 février.

Nouvelle règle pour la présidentielle

La Cour constitutionnelle a redéfini les règles de la présidentielle, règles que le parlement “doit” entériner dans les trois semaines, selon le jugement.

La constitution du Malawi stipule que le candidat qui a obtenu “la majorité” des voix lors de la présidentielle est élu. Mais la loi suprême ne précise pas si une majorité relative ou absolue est requise, un sujet qui alimente les débats depuis des décennies au Malawi.

En 1999, la Cour suprême avait tranché en décidant que la majorité simple était suffisante. Lundi la Cour constitutionnelle a cependant donné une nouvelle interprétation de la loi suprême, exigeant désormais la majorité absolue.

“Pour qu’un candidat soit déclaré dûment élu à la présidence de la République, cette personne doit obtenir un minimum de 50% des voix plus une voix supplémentaire des votes jugés valides”. Ce qui ouvre la voix à un possible deuxième tour si aucun candidat n’obtient de majorité absolue au premier tour.

Vice-président rétabli dans ses fonctions

Saulos Chilima, arrivé troisième de la présidentielle, est rétabli dans ses fonctions de vice-président qu’il occupait avant l‘élection du 21 mai 2019.

“Les positions à la présidence, y compris celle du bureau du vice-président, reviennent” aux personnes qui étaient à ces postes “avant la proclamation des résultats de la présidentielle le 27 mai 2019”, à savoir Peter Mutharika à la présidence et Saulos Chilima à la vice-présidence.
AFP

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