Cameroun
Le président du parti d’opposition historique au Cameroun, Ni John Fru Ndi, a été libéré samedi soir après avoir été kidnappé 24 heures auparavant dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, deux mois après un premier enlèvement, a annoncé dimanche son parti.
Le président du Social Democratic Front (SDF, premier parti de l’opposition à l’Assemblée nationale) a été libéré dans la ville de Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, où il avait été enlevé la veille à son domicile du quartier Ntarikon par des hommes armés non identifiés.
Ni John Fru Ndi a été relâché samedi soir “précisément à 21h30”, a indiqué à l’AFP le responsable de l’information du parti, Jean Robert Wafo. L’enlèvement n’a pas été revendiqué.
Le parti s’est refusé à livrer de plus amples informations, notamment au sujet des circonstances de la libération de Fru Ndi. “Il aura l’opportunité de le dire lui-même lors d’une conférence de presse qui va se tenir très prochainement”, a expliqué M. Wafo.
Les ravisseurs du président du SDF ne sont pas identifiés. Ils s‘étaient présentés vendredi après-midi à son domicile, tirant à bout portant sur le garde de l’opposant, depuis hospitalisé.
Deuxième enlèvement depuis avril
Ni John Fru Ndi, 77 ans, avait été enlevé le 27 avril dernier sur une route de campagne, puis libéré quelques heures plus tard à Kumbo, également situé dans le Nord-Ouest, l’une des deux régions anglophones.
Le parti d’opposition camerounais n’avait pas précisé si les ravisseurs de M. Fru Ndi étaient des séparatistes, très actifs dans la région. M. Fru Ndi et son parti – principale force d’opposition à Paul Biya depuis sa création en 1990 – se sont toujours dits opposés à la partition du Cameroun.
Les séparatistes anglophones militent en revanche pour la création d’un Etat indépendant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Fin 2017, après un an de protestation, des séparatistes avaient pris les armes contre Yaoundé. Depuis, les deux régions sont devenues le théâtre d’un conflit armé. Certains séparatistes multiplient les enlèvements de responsables, de militaires et policiers, ainsi que de civils.
Des membres et responsables du SDF ont déjà été victimes récemment de telles attaques. En octobre 2018, la maison de Ni John Fru Ndi avait été incendiée et sa sœur kidnappée avant d‘être libérée.
AFP
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