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Colonne rebelle au Tchad : plus de 250 "terroristes" capturés (armée)

Colonne rebelle au Tchad : plus de 250 "terroristes" capturés (armée)

Tchad

L’armée tchadienne a annoncé samedi avoir capturé “plus de 250 terroristes, dont quatre principaux chefs”, après qu’une colonne de rebelles est entrée au Tchad depuis la Libye fin janvier, selon un communiqué de l‘état-major des armées transmis à l’AFP.

Plus de quarante véhicules ont été détruits et “plusieurs centaines” d’armes saisies, a indiqué l’armée, soulignant que “le ratissage continue” dans la région de l’Ennedi, dans le Nord-Est tchadien frontalier de la Libye et du Soudan.

Le groupe armé Union des forces de la résistance (UFR), qui a été visé, a jugé samedi ce bilan “fantaisiste” en faisant état d’une trentaine de ses combattants faits prisonniers, a déclaré à l’AFP son porte-parole, Youssouf Hamid.

“Plusieurs documents compromettants” ont été saisis, ajoute le communiqué de l‘état-major tchadien sans plus de détails.
Jeudi, le président tchadien Idriss Déby Itno avait affirmé en Conseil des ministres que la “colonne de mercenaires” avait été “complètement détruite” par l’armée tchadienne épaulée par la France.

“C’est une bataille qui a été menée par la France et non par les Tchadiens. Paris est responsable du sort des prisonniers entre les mains de Déby”, a ajouté le porte-parole de l’UFR.

Après une incursion en “profondeur” au Tchad fin janvier de rebelles de l’UFR venus de Libye, N’Djamena avait demandé à la France son soutien militaire.

Lundi et mercredi, Paris a annoncé avoir procédé à des frappes de Mirage 2000 contre une colonne de pick-up.

L’UFR, groupe armé à l’origine d’une tentative de putsch en 2008 stoppée in extremis aux portes du palais présidentiel de N’Djamena grâce à l’appui de l’allié français, a affirmé être entrée au Tchad avec trois colonnes distinctes de pick-up armés.

“Nous sommes dans les montagnes de Hadjer Marfaïn”, dans la même région, a déclaré à l’AFP une autre source interne au groupe, affirmant que dix combattants de l’UFR ont été tués dans les frappes.

Le haut commandement rebelle “décapité”

Des éléments de l’armée tchadienne basés à Ounianga et Fada, leurs deux bases dans cette partie de la région de l’Ennedi, ont été déployés dans la zone de Bao où les frappes françaises ont eu lieu, selon un officier supérieur tchadien.

“La chaîne de commandement militaire” de l’UFR est “décapitée”, a estimé un officier de l’armée tchadienne sous couvert de l’anonymat.
La région de l’Ennedi, désertique, montagneuse et peu habitée, abrite le fief du président Déby, Amdjarass. Le ministre de la Défense, Daoud Yaya, s’y est rendu jeudi.

Dans cette zone, le réseau téléphonique est faible et peu d’informations filtrent. L’accès à l’information de source indépendante y est compliqué.
Depuis son arrivée au pouvoir en 1990 avec l’aide de Paris, Idriss Déby Itno, qui avait renversé Hissène Habré, a toujours pu compter sur son allié français, qui a installé à N’Djamena le QG de sa force antijihadiste Barkhane.

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