Inspire middle east
Le festival du film d’El Gouna, en Egypte, a été créé l’année dernière et pour sa deuxième édition, il propose 80 films venus de 30 pays. C’est une vitrine pour les réalisateurs locaux et régionaux, qui leur permet d‘être mis en relation avec leur homologues internationaux. Le tapis rouge cette année a été déroulé à des stars Hollywoodiennes, comme Sylvester Stallone, et des icônes du cinéma arabe, comme la pétillante actrice Yousra.
Pendant le festival, la plateforme CineGouna a proposé des conférences et des ateliers avec des prix allant jusqu‘à 150.000 dollars.
Parmi les nouveaux cinéastes, l’écrivain et réalisateur Abu Bakr Shawky, a remporté le prix du meilleur film arabe et le prix Cinema for Humanity, pour son premier film “The Day of Judgment” qui raconte l’histoire de deux lépreux. “A land imagined” du réalisateur singapourien Siew Yeo Hua a remporté l‘étoile d’or du film narratif.
Un hommage a aussi été rendu au réalisateur Youssef Chahine qui a ouvert la voie à de nombreuses stars du cinéma arabe pendant pendant ses 60 ans de carrière.
L’actrice égyptienne Yousra a fait ses débuts à l‘écran dans les années 80. Elle a tellement contribué au cinéma arabe qu’elle a même une rue à son nom à El Gouna. C’ est l’une des stars les mieux payées de la région et elle aussi été nommée comme étant l’une des 100 femmes les plus puissantes du Monde Arabe. Rebecca Mac Laughlin Duane l’a rencontrée.
Rebecca Mac Laughlin Duane : Puis-je commencer par vous demander qu’est ce qu’on peut retenir du festival cette année ?
Yousra : Ma chère, l’année dernière était la première année et il est devenu viral. Il a fait le tour du monde, tout le monde parle de Gouna.
RMD : Vous voulez promouvoir les scénaristes arabes. Pourquoi n’en voit-on pas davantage comme vous le souhaitez ?
YS : Ce n’est pas facile de faire une production de grande qualité vous savez. Pour le financement. On ne fait pas de film comme avant. Avant on faisait 120 films maintenant autour de 20.
RMD : Vous êtes connu pour traiter de sujets tabou dans la région, des troubles sociaux à la corruption, et cela a provoqué la réaction de certains conservateurs. Comment faites vous face à cela ?
YS : Je ne suis pas du tout sur les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux sont vraiment devenus contre l’humanité. Ils ne sont pas avec elle. Je ne peux pas traiter avec ça. Je respecte tout le monde et les autres doivent aussi respecter mon point de vue.
RMD : Dans quelle mesure diriez-vous que les films arabes ont le pouvoir de changer, le pouvoir d’influencer les choses ?
YS : Le cinéma égyptien est très influent. Il a maintenant 110 ans. Je crois que c’est l’arme la plus douce du monde.
RMD : Yousra, pourquoi ne voyons-nous pas plus de films arabes doublés ou traduits en Anglais ou en Français, pour leur permettre de toucher un public plus large ?
YS : Je dois vous dire que c’est l’un de mes rêves. Et j’ai fait une co-production, plus de 6 ou 7 films, parfois doublés en Anglais, parfois en Français et ils ont eu un grand succès. J’aimerais qu’on puisse faire ça dans tous nos films.
Parmi les stars présentes au festival, Patrick Dempsey, la star de Grey’s Anatomy et le réalisateur français Jean Jacques Annaud, venu présenté sa future série, “La vérité sur l’affaire Harry Québert”. En plus de promouvoir des films régionaux et internationaux, le festival éduque et nourrit de jeunes talents. L’un des intervenants cette année était Owen Wilson connu pur son rôle dans “Zoolander” et “La Famille Tenenbaum”.
Stallone sera toujours Rocky
Sur le tapis rouge d’El Gouna, Rebecca Mac Laughlin Duane a aussi rencontré Sylvester Stallone, la légende de Rambo et de Rocky qui a reçu un prix pour l’ensemble de sa carrière.
Rebecca Mac Laughlin Duane : Bravo pour votre prix, que signifie t-il pour vous ?
Sylvester Stallone : Je l’ai déjà dit, on peut-être chanceux pendant des années mais si vous avez une longue carrière, c’est ce que j’essaie d’enseigner à mes enfants, la course est longue, la vie est une longue course, et si vous êtes toujours en lice après toutes ces années, cela a beaucoup plus de sens qu’un temps très court.
RMD : Vous êtes toujours dans la course, Creed II sortira dans quelques mois.
SS : Oui, oui, vous avez raison.
RMD : Est ce la dernière fois que vous jouez Rocky Balboa ?
SS : Je ne sais pas peut être. Ça se pourrait.
RMD : Comment le ressentez vous, voudriez vous laisser partir le personnage?
SS : Oh vous savez, je partirai juste quand ils me diront de le faire. Quand Rocky sera poussière. Mais nous devons tous voir que, c’est très triste pour moi, c’est comme dire au revoir à mon meilleur ami. Donc, peut-être qui le sait ?
RMD : Quels sont vos prochains projets ?
SS : Je vais faire Rambo V qui est une sorte de Last Blood, je pars bientôt en Bulgarie. Mais après cela, j’ai lancé une entreprise de production où je vais chercher de jeunes réalisateurs pour être plus un mentor, dans les coulisses.
RMD : Vous voyez-vous tourner encore au Moyen-Orient ?
SS : Absolument, j’ai entendu tellement de choses passionnantes sur l’Egypte, je pense que je reviendrai pendant le tournage de Rambo, peut-être un week-end, et j’irai au Caire, rencontrer des gens, aller au musée, voir ce qui se passe.
RMD : Et vous n’avez pas encore écrit vos mémoires, pourquoi pas ?
SS : Je ne peux pas dire la vérité. Mon Dieu…
RMD : On veut connaître la vérité !
SS : Ma femme me tuerait ! Je plaisante !
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