Sud-Soudan
Le chef de l’Etat sud-soudanais, Salva Kiir et son principal adversaire Riek Machar ont signé un nouvel accord “préliminaire” de partage de pouvoir devant mettre fin à une guerre civile qui dure depuis cinq ans.
C’est un air de déjà vu. Ce mercredi, Salva Kiir et Riek Machar, les rivaux dans la guerre civile au Soudan du Sud ont accepté de se partager le pouvoir. Comme ils l’avaient déjà fait en août 2015, sans succès.
Le Soudan du Sud s’est enfoncé dans une guerre civile fin 2013 quand Salva Kiir a accusé son vice-président Riek Machar de fomenter un coup d’État. Le conflit dans ce pays, indépendant du Soudan depuis 2011, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.
Le nouvel accord a été annoncé par le ministre sud-soudanais de l’Information, Michael Makuei Lueth, à des journalistes à Khartoum, la capitale soudanaise où se tiennent les négociations entre les deux camps. Le texte sera toutefois avalisé le 5 août, a précisé le ministre soudanais des Affaires étrangères, Al-Dirdiri Mohamed Ahmed.
Il prévoit notamment que l’actuel président Salva Kiir dirige le Soudan du Sud pendant une période de transition et avec comme premier vice-président Riek Machar, a rapporté l’agence de presse officielle soudanaise SUNA.
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MM. Kiir et Machar sont déjà convenus d’instaurer un cessez-le-feu permanent et de retirer leurs troupes des zones urbaines. Ils avaient également convenu le 7 juillet d’un partage du pouvoir mais la signature avait été reportée en raison de divergences.
Face à leur intransigeance et aux multiples violations des droits de l’homme, la communauté internationale a dû renforcer les pressions. Le 13 juillet, le Conseil de sécurité de l’ONU a du reste imposé un embargo sur les armes. Les Etats-Unis ont quant à eux menacé de ne pas financer le prochain gouvernement si les présentes négociations ne prennent pas en compte la société civile, les chefs religieux, les femmes et autres groupes exclus.
>>> LIRE AUSSI : Soudan du Sud : l’ONU impose un embargo sur les armes La fracturation de l’opposition en plusieurs groupes rendent, en effet, difficiles les pourparlers, notamment sur la question du partage du pouvoir. Certains groupes ont simplement refusé de le signer.
En août 2015, un accord similaire a été signé. Mais il a été violé lorsque des combats ont éclaté dans la capitale Juba, débouchant sur l’exil du chef de l’opposition Riek Machar, alors vice-président.
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