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Ebola au RDC : un test grandeur nature pour l'OMS et son nouveau président

Ebola au RDC : un test grandeur nature pour l'OMS et son nouveau président

République démocratique du Congo

Près de dix jours après le début de l‘épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo, l’Organisation mondiale de la santé a activé ses signaux. Parviendra-t-elle pour autant à circonscrire à temps l‘épidémie dans ce pays-continent ? Elle le sait, toute sa crédibilité s’y joue.

Quatre ans à peine et l’histoire se répète. Le virus Ebola pointe de nouveau son nez dans un pays africain. Cette fois à l’origine, en République démocratique du Congo où il a été découvert en 1976. Dans ce pays d’environ 70 millions d’habitants, l’Organisation mondiale de la santé dit avoir détecté 45 cas confirmés. Vingt-cinq morts ont en outre été enregistrées.

Jeudi, le virus a gagné une zone urbaine de quelque 1,5 million d’habitants, faisant grimper le risque de propagation. Mais selon l’OMS, l‘épidémie ne représente pas pour l’instant une urgence de portée internationale.

Malgré tout, dix jours après le début de l‘épidémie, l’OMS a déployé des dizaines d’employés sur le terrain en RDC. Des épidémiologistes diligentés par l’Organisation internationale des migrations (OIM) ont été postés aux différents points d’entrée aux frontières de la RDC pour tenter d’empêcher la propagation d’Ebola.

>>> LIRE AUSSI : L‘Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, premier Africain élu à la tête de l’OMS

Mesurer l’optimisme

Un plan d’urgence complètement à l’opposé de ce que l’OMS avait mobilisé aux premières heures de l‘épidémie d’Ebola de 2014 en Afrique de l’Ouest. À l‘époque, c’est par une brève de deux phrases que l’organisation a annoncé la nouvelle sur son site internet après les premiers cas en Guinée Conakry.

Au fil des mois, les morts se sont accumulées et des travailleurs humanitaires se sont fait contaminer, mais l’OMS hésitait à déclarer l‘épidémie comme une urgence mondiale. Il a fallu atteindre le seuil de 1 000 morts pour que l’instance convoque son comité d’experts et déclare l’urgence de portée internationale. Finalement, plus de 11 000 personnes ont été tuées.

L’OMS a été la cible de critiques virulentes pour sa réponse molle, mais également la mauvaise organisation lors de l‘épidémie. L’an dernier, lors de sa candidature, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus a fait de la gestion des urgences et la sécurité sanitaire son cheval de bataille.

Désormais à la tête de l’organisation, il a rencontré en début de semaine le président de la RDC Joseph Kabila pour la mise à l’essai d’un vaccin expérimental contre Ebola.

S’il est encore trop tôt pour évaluer la réponse de l’OMS face à l’actuelle épidémie il est clair qu’il y a une réelle prise de conscience qui tranche nettement avec la précédente crise. Pour l’heure, tous les regards sont tournés vers l’organisation basée à Genève qui s’active encore à identifier toutes les personnes ayant été en contact avec des sujets contaminés.

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