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Violences : environ 100 personnes fuient le centre du Mali, pour Bamako

Violences : environ 100 personnes fuient le centre du Mali, pour Bamako

Mali

Le centre du Mali (pays déjà secoué par la présence djihadiste) n’est peut-être pas prêt à renouer avec le calme. Les affrontements entre éleveurs Peuls d’un côté et Bambaras et Dogons de l’autre provoquent des déplacements de masse.

Environ une centaine de personnes ont fui le centre du Mali pour trouver refuge dans les environs de Bamako, la capitale. Des affrontements intercommunautaires sont la cause de ce déplacement de masse. D’une part les Peul (traditionnellement éleveurs) et de l’autre, les Dogons et Bambaras, qui ont pour principale activité l’agriculture.

Les déplacés, qui ont effectué le trajet sur route pendant plus de dix heures à bord de deux camions, sont pour la plupart éleveurs de la communauté peule. Parmi eux, de nombreux enfants. Ayant fui leur village situé dans le centre du Mali, ils disent être pourchassés par les chasseurs Dogons.

‘‘On a eu peur, il y a la guerre là-bas. Les chasseurs sont en train de tuer les Peuls.’‘, lâche un jeune homme témoin de scènes de violence.

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C’est grâce à l’aide d’autres Peuls que les déplacés se retrouvent à Dialakorobougou (périphérie de Bamako). La nourriture leur est fournie, mais certains parmi eux ont perdu l’envie de se nourrir. C’est la cas de cette femme, qui raconte l’horreur qu’elle a vécue :

‘‘Nous avons été chassés de notre village, notre chef de famille a été tué et nous avons tous fui pour ne pas mourir. Quand les chasseurs dogons arrivent, ils nous tuent et nous dépècent, comme ils dépècent nos animaux.‘’

Les Peuls désirent retourner dans leur village. Mais avant que cela ne soit possible, ils sollicitent l’aide des autorités de leur pays, afin de bénéficier d’une protection digne de ce nom.

A la fin du mois de mars de cette année, l’ONU se disait ‘‘préoccupée par l’ampleur de ces violences intercommunautaires’‘. L’instance internationale parlait aussi d’un bilan s‘élevant à ‘‘au moins une cinquantaine de morts’‘.

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