Egypte
Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a débuté une tournée au Moyen-Orient par une rencontre au Caire avec son homologue égyptien Sameh Choukri, avant un entretien avec le président Abdel Fattah al-Sissi.
Arrivé dimanche soir dans la capitale égyptienne, M. Tillerson a dîné avec M. Choukri. Lundi matin, les deux chefs de la diplomatie ont eu une réunion à huis clos avant de donner une brève conférence de presse.
M. Tillerson devait ensuite s’entretenir avec M. Sissi.
Au cours de la conférence de presse, M. Tillerson a notamment affirmé que Washington soutenait “un processus électoral transparent et crédible” en Egypte où l‘élection présidentielle se tiendra à partir du 26 mars.
“Nous avons toujours soutenu des élections libres et justes pas seulement en Egypte mais dans n’importe quel autre pays”, a-t-il répondu à une journaliste qui l’interrogeait sur la crédibilité de l‘élection égyptienne, où M. Sissi, le président sortant est l’unique candidat sérieux.
Mais M. Tillerson n’a pas répondu à la question de savoir si Washington gèlerait une partie de son aide militaire en cas d‘élections considérées comme non libres.
Washington soutient “un processus électoral authentique et crédible”, avait aussi précisé peu avant le voyage de M. Tillerson un responsable américain, tout en soulevant des “inquiétudes” au sujet d’informations de presse faisant état d’enquêtes visant des figures de l’opposition en Egypte.
Le secrétaire d’Etat a aussi assuré que l’engagement commun des Etats-Unis et de l’Egypte pour vaincre le groupe Etat islamique est “inébranlable”.
Le conflit israélo-palestinien a également été abordé, M. Tillerson répétant “l’engagement” de Washington à parvenir à un accord entre Israéliens et Palestiniens.
Par ailleurs, M. Tillerson a répété que le seul cadre dans lequel le conflit syrien pouvait être résolu est l’ONU.
Enfin, le responsable du département d’Etat interrogé peu avant le voyage de M. Tillerson, avait affirmé que “les questions de droits de l’Homme et de société civile sont un sujet de conversation permanente avec les Egyptiens”.
Interrogé au cours de la conférence de presse lundi sur les critiques des organisations de défense des droits de l’Homme, M. Choukri a répondu : “Je ne peux que vous recommander de voir par vous-mêmes la nature de la situation actuelle en Egypte en termes de droits de l’Homme et comment les Egyptiens voient ce gouvernement et ses efforts pour renforcer et protéger les droits humains et s’il y a vraiment des restrictions comme vous l‘évoquez”.
La visite de M. Tillerson au Caire intervient peu après celle du vice-président américain Mike Pence, qui avait fait une halte dans la capitale égyptienne le 20 janvier pour des discussions sur la sécurité dans la région et l’avenir de l’aide de Washington à l’Egypte.
Après Le Caire, M. Tillerson doit se rendre au Koweït pour participer à une réunion ministérielle de la coalition internationale contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, menée par Washington.
Il se rendra aussi à Amman pour une rencontre avec le roi Abdallah II et à Beyrouth pour un entretien avec le président Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri.
Enfin, il s’envolera vers Ankara où il s’attend à des discussions “difficiles” avec son allié de l’OTAN, notamment sur le conflit en Syrie.
AFP
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