Mali
La commune de Talataye, dans la région de Gao, a enregistré ce week-end une incursion musclée, attribuée aux islamistes. Le passage des présumés fondamentalistes a ébranlé les populations civiles, ainsi que les groupes armés qui ont accepté de s’impliquer dans le processus de paix. Ces derniers ont dégainé à leur tour, en guise de réponse.
L’un de ces groupes armés impliqués dans le fragile processus de paix, le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, mouvement Touareg), dit avoir riposté face à l’assaut. L’une des branches du MSA soutient même avoir poursuivi « les terroristes qui ont tué ce week-end des civils innocents ».
Toujours selon le groupe Touareg, trois assaillants ont été éliminés, tandis que quatre autres sont aux arrêts. De leur côté, les populations civiles n’ont pas non plus été épargnées par la visite des terroristes. Quatre civils sont morts et certains d’entre eux ont été pris en otage par les assaillants pendant leur fuite.
Adnan Abu Walid al-Sahraoui, la terreur de Gao
La région de Gao échappe en grande partie au contrôle de l’armée malienne. Cette réalité donne libre cours aux des djihadistes, qui s’y adonnent à cœur joie à des attaques en tout genre. L’un d’eux, répondant au nom d’Adnan Abu Walid al-Sahraoui, qui a fait allégeance au tristement célèbre groupe Etat islamique, est pointé du doigt comme étant le cerveau des attaques terroristes dans la région.
Aidé de ses hommes dans le Sahel, le chef djihadiste s’en prend souvent aux groupes armés (Touaregs pour la plupart) inscrits dans le processus de paix malien. Processus instauré pour tenter de pacifier le nord-Mali plongé dans le désordre, notamment depuis l’incursion des fondamentalistes islamistes dans le pays en 2003.
La fureur d’Adnan Abu Walid al-Sahraoui s’abat de même sur les populations civiles, qu’il accuse de servir d’informateurs à la solde des Fama, les Forces armées maliennes.
Et le chef djihadiste ne s’arrête pas là, puisqu’il recrute parmi ces mêmes populations afin de grossir les rangs de ses combattants terroristes. Et cela, avec ou sans le consentement de ces populations terrorisées.
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