Zimbabwe
Deux jours après la nomination de Robert Mugabe comme “ambassadeur de bonne volonté“ de l’ONU pour les maladies non-transmissibles en Afrique, L’OMS annule sa nomination.
Sous le feu des critiques suite à son choix de nommer le président zimbabwéen comme ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la Santé, l’OMS annule sa décision.
L'opposition zimbabwéenne critique la nomination de Mugabe comme ambassadeur de bonne volonté de l'OMS https://t.co/MynHz6brGE pic.twitter.com/S88JRSslqT
— VOA Afrique (@VOAFrench) 20 octobre 2017
Robert Mugabe est nommé ambassadeur de bonne volonté à l' #OMS contre les maladies non transmissibles en Afrique. N'y avait il pas mieux ?
— Isaac Houngnigbe, MD (Isaachoungnigbe) 21 octobre 2017arayaasante
L’appel du directeur-général de OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus (Éthiopie), le 18 octobre à Mugabe – 93 ans – d’aider l’agence de l’ONU dans sa lutte en Afrique contre les maladies non-transmissibles, notamment les attaques cardiaques et l’asthme avait provoqué des vives réactions et critiques à travers le monde.
Mugabe ambassadeur de bonne volonté de l'OMS: “ridicule” et “inacceptable” pour Justin Trudeau https://t.co/fSvP80hLnk pic.twitter.com/ocyQ0uHeFd
— Courrier inter (@courrierinter) 21 octobre 2017
Le Canada avait déja réclamé samedi l’annulation de cette nomination qui contredit selon les États-Unis, les idéaux de l’ONU”.
Un système de santé à déplorer
Principal objet de critiques, la grave crise sanitaire que traverse le Zimbabwe. Un système comme beaucoup d’autres services publics qui s’est effondré sous le régime du président Mugabe. La plupart des hôpitaux manquent de médicaments et d‘équipements, les infirmières et les médecins sont régulièrement laissés sans salaires, récurrence des grèves… Une nomination ridicule selon le principal parti d’opposition, le MDC.
“Le système de santé du Zimbabwe est dans un état chaotique, c’est une insulte. Mugabe a cassé notre système de santé. Lui et sa famille vont à Singapour se faire soigner après avoir laissé nos hôpitaux publics s’effondrer”, a déclaré Obert Gutu, porte-parole du parti.
En outre, le chef de l’Etat zimbabwéen est sous le coup des sanctions du gouvernement américain.
“Le gouvernement américain a imposé des sanctions contre le président Mugabe en raison de crimes contre son peuple et de la menace qu’il représente pour la paix et la stabilité. Cette nomination contredit clairement les idéaux des Nations unies de respect des droits de l’homme et de la dignité humaine”, a affirmé le département d‘État américain.
Cette nomination a soulevé de vives critiques dans le monde, de la part d’Etats membres de l’OMS comme des ONG qui dénoncent l’effondrement du système de santé zimbabwéen et de nombreux services publics.
Selon l’OMS, les maladies non-transmissibles sont de loin la première cause de décès dans le monde, tuant plus de 36 millions de personnes chaque année.
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