Libye
Le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson s’est rendu jeudi à Benghazi (est), où il a rencontré l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, selon un porte-parole militaire.
L’entretien a porté sur “le développement de la situation politique en Libye”, a indiqué Khalifa al-Abidi, sans donner d’autres détails.
Avant son escale à Benghazi, grande ville de l’Est, M. Johnson s‘était rendu mercredi à Tripoli puis à Misrata (ouest) où il s‘était entretenu avec d’autres responsables libyens, dont le chef du gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj.
Le GNA est le seul gouvernement officiellement reconnu par la communauté internationale. Mais une autorité dans l’est de la Libye conteste son pouvoir. Le maréchal Haftar et ses forces sont loyaux à l’autorité de l’est et opposés au GNA.
Il s’agit de la première visite d’un ministre britannique à Benghazi (est) depuis 2011, a souligné de son côté le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.
“Nous nous adressons à toutes les parties en Libye pour appuyer le travail des Nations unies en vue d’amender l’Accord politique libyen”, a déclaré M. Johnson cité dans ce communiqué.
Signé en décembre 2015 sous l‘égide des Nations unies, cet accord n’a pas permis de mettre fin à la crise politique et sécuritaire dans le pays, surtout après le refus du Parlement élu basé dans l’est du pays à donner sa confiance au GNA issu de cet accord.
L’accord ne prévoyait aucun rôle au maréchal Haftar qui bénéficie de l’appui du Parlement. M. Johnson a estimé toutefois que l’homme fort de l’est libyen, dont les forces contrôlent aussi une bonne partie du sud, “a un rôle à jouer dans le processus politique”.
“En fin de compte, ce sera aux Libyens de décider à quoi ressemble un compromis acceptable. J’ai encouragé toutes les parties à résoudre leurs différends par le dialogue, et non par les violences et à respecter le droit international et les droits de l’Homme”, a-t-il encore dit.
Boris Johnson avait effectué un
déplacement en Libye en mai 2017. Il s‘était rendu à Tripoli puis dans l’est, à Tobrouk, pour rencontrer le président du Parlement, Aguila Saleh.
AFP
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