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Centrafrique : situation sécuritaire dans la ville de Bambari, quatre ans après les violences

République Centrafricaine

Après la prise de pouvoir par l’ex-coalition Séléka en mars 2013, plusieurs villes centrafricaines sont toujours instables malgré la présence des soldats de la MINUSMA qui ont mis fin aux violences des groupes armés. La ville de Bambari (centre du pays) a été déclaré ville sans armes par les soldats de l’ONU.

Les forces de l’ONU en république centrafricaine ont multiplié ces dernières semaines des interventions pour stopper la progression de groupes armés vers la ville de Bambari dans le centre du pays. Grace à la MINUSCA, Bambari a retrouvé son calme après plus de quatre ans d’instabilité et de conflits armés,suite à la prise du pouvoir par l’ex-coalition séléka.

Aujourd’hui, la deuxième plus grande ville du pays après Bangui a été déclarée sans armes et sans groupes armés, par la Mission des nations unies. La présence de la Minusca jusqu’au rétablissement de l’autorité de l‘état a instauré un climat de confiance au sein d’une partie de la population.

Bambari est devenue une ville sans groupe armés et nous sommes contents et si nous pouvons circuler librement, c’est bien. Mais avant ce n’était pas bien du tout, mais nous avons espoir. A déclaré Moise, habitant de Bambari.

Pour beacoup d’autres comme Martin (cultivateur) et Florentin déplacé), la situation reste très tendue et insécure.

Moi, je pense que Bambari n’est pas une ville sans armes. Dans la ville, il y a encore des armes, à l’arrivée du président les Mbororos se sont retirés avec la complicité des Mauritaniens et ça c’est la vérité. Ils sont basés au pk10 et lorsque je suis allé chercher du bois de chauffe, ils m’ont bloqué, j’ai fui, ils ont tiré trois balles. Il y avait un corps qui gisait par terre, ils ont pris sa moto, le corps est encore là et ils ont pourchassé certains chrétiens.

_Les gens ont encore peur de circuler ou de retourner chez eux et sont retranchés dans les camps de fortunes pour leur sécurité._

Quatre ans après les combats, la ville garde encore les stigmates de la guerre ; tous les bâtiments administratifs sont complètement détruits, absence de circulation, rues désertes. Quelques habitants essayent de relancer leurs activités quotidiennes.

Valentin dirige un atelier pneumatique ; depuis une semaine, qu’il a rouvert les portes de son atelier, il est loin d’atteindre son chiffre d’affaire journalier qui oscillait entre 45 et 60 euros voire plus.

Avant la guerre, on menait nos activités en toute quiétude 24h sur 24h, mais depuis ces violences, nous avons des difficultés. Nous avons perdu tous nos outils, on courait dans tous les sens, c’est quand même surprenant qu’aujourd’hui ça semble calme et qu’on nous parle de ville sans armes.

Et pour la toute première fois depuis son accession au pouvoir, le président Faustin Archange Touadéra y a rencontré les populations auxquelles il a a adressé un message de culture de la paix et de réconciliation nationale. L’accord de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR) signé en mai 2015 entre le gouvernement centrafricain et des représentants de dix groupes armés est sur la bonne voie, a-t-il conclu.

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