Maroc
La COP22 bat son plein à Marrakech, au Maroc. A l’ordre du jour : l’application de l’accord de Paris, adopté l’année dernière lors de la COP21. Un traité historique qui manque jusqu‘à ce jour d’applicabilité.
La 22e conférence des Nations unies relative au climat a démarré lundi. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accord de Paris focalise toutes les attentions. Il est d’ailleurs le premier engagement de la communauté internationale contre le réchauffement et marque le signe d’une “accélération de la transition énergétique” selon la présidente de la COP21, Ségolène Royal.
“C’est un moment de fierté et d‘émotion, de fierté parce que le seuil des 100 pays qui ont ratifié l’accord de Paris vient d‘être franchi. Donc ce qui était impossible est devenu possible et ça, c’est vraiment le signe d’une accélération de la transition énergétique”, a dit la ministre française de l’Environnement.
Le volet pratique de l’accord de Paris est d’une grande importance pour le président e la COP22.
Salaheddine Mezouar, président de la COP22 et ministre marocain des Affaires étrangères : “nous devons dépasser cette période où il était question d’arriver à des consensus pour un commun accord. Aujourd’hui que cet accord existe nous devons orienter notre regard et nous concentrer vers l’application de toutes les obligations et créer des projets pratiques et c’est ça la vraie réalité du contenu des accords. Ce qui est tangible, c’est ce qui est réalisé sur le terrain comme projets de développement durable.”
Le traité de Paris a été signé par 192 pays. Il est entré en vigueur vendredi dernier et a été ratifié par 100 pays (représentant près de 70 % des émissions mondiales), sur les 192 signataires, aux dires de Ségolène Royal.
Comment trouver un consensus ?
L’accord demande tout de même un consensus, contrairement au vœu du ministre marocain des Affaires étrangères. En effet, à Marrakech, les participants ont pour obligation de s’accorder sur une longue liste de procédures, qui donneront vie (ou non) à l’accord de Paris.
Il leur faudra d’abord mettre sur pied les règles de cet accord aux contours complexes. Celui-ci inclut un objectif collectif (ne pas dépasser +2°C de réchauffement), des promesses nationales d’action (insuffisantes à ce stade) et des principes généraux pour les revoir à la hausse.
Tout cela passe par la résolution de toute une série de questions plutôt sensibles : comment suivre les émissions de GES de chaque pays ? Comment garantir le financement des politiques climatiques des pays du Sud promis par le Nord ? Quels pourront être les critères de “compensation” des pays pauvres touchés par les impacts climatiques, sécheresses, inondations et autres tempêtes ?
Les participants visent un accord sur tous ces aspects d’ici à 2018. Ce qui n’est pas gagné d’avance, car il faudra compter avec le quitus des gros pollueurs et émetteurs de gaz à effet de serre que sont les Etas-Unis, la Chine, le Japon et l’Inde, pour ne citer que ces pays-là.
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