Focus africa
“Le Sommet de Paris sur le climat a été synonyme de grandes avancées dans la lutte contre le changement climatique. Que faut-il attendre de la COP 22 en novembre à Marrakech ?”
L’avenir de notre planète a été l’un des thèmes abordés lors de la 27 session annuelle du Forum de Crans-Montana.. Parmi les participants, la ministre de l’environnement du pays hôte de la prochaine COP, Hakima el Haité.
“Souvent, on entend que le changement climatique est une problématique des générations futures. C’est une erreur. C’est un défi actuel, de ce siècle et c’est une problématique qui fait que des peuples paient les conséquences au quotidien de ces changements climatiques.”
Le Maroc a fait de ce défi, une priorité. Il a inscrit son objectif de transition énergétique vers des sources renouvelables dans sa Constitution en 2009. Une démarche chiffrée d’après Obaid Amrane, membre de l’Agence publique marocaine pour l‘énergie solaire (Masen).
“Alors, le Maroc a une ambition très forte pour développer les énergies renouvelables et faire que dans le mix énergetique, la part des énergies renouvelables atteigne un niveau de 52% à l’horizon 2030.”
Au coeur de la révolution verte que le Maroc veut engager, le programme NOOR qui prévoit la construction de cinq centrales solaires dans le pays, d’une capacité totale d’environ 2000 mégawatts.
Le site NOOR 1 a été inauguré à Ouarzazate en février dernier. Il présente la particularité de stocker la chaleur dans des sels fondus, ce qui permet de produire de l‘électricité pendant trois heures après le coucher du soleil.
Un délai qui sera allongé à sept heures dans la future centrale NOOR 3.
Le pays entend également miser sur l‘éolien et l’hydroélectricité.
Mais les autorités marocaines ne résument pas leurs initiatives à la construction de ces grandes infrastructures comme le précise Said Mouline, Directeur Général de l’agence nationale pour le développment des énergies renouvelables .
“C’est un effort énorme que fait un pays du Sud – faible émetteur de gaz à effet de serre -, mais en parallèle, nous avons une politique d’efficacité énergétique avec une volonté d’atteindre 20% d’efficacité énergétique à l’horizon 2030. L’industrie, les transports, le bâtiment, l‘éclairage public, l’agriculture, tous ces secteurs sont concernés. En parallèle, pour être toujours cohérent, nous avons une politique pour réduire la subvention aux énergies fossiles. Cela se fait par étape pour des raisons sociales, mais cela se fait.”
Le Maroc entend servir d’exemple lors de sa prochaine COP 22 et inciter les nations à passer à l’action après la réussite du sommet de Paris.
Evidemment, la transition énergétique n’est pas que l’affaire des Etats, les entreprises ont aussi un rôle à jouer et elles sont nombreuses à se développer sur ce marché.
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