Pays-bas
Le président de la collégialité des juges a indiqué que l’erreur du bureau du procureur était extrêmement grave et impardonnable.
La mise sur les réseaux sociaux de l’identité de quatre personnes censées témoigner sous anonymat contre Laurent Gbagbo a parasité les premières minutes de l’audience de ce lundi à La Haye. Le juge Cuno Tarfusser a indiqué que le tribunal prenait très au sérieux cette affaire. Avant l’ouverture des débats, il a promis de faire toute la lumière sur les conditions dans lesquelles une telle erreur a pu se produire. “Tout d’abord, le tribunal en tant que tel tient à présenter des excuses. Je voudrais dire, le tribunal dans son ensemble. Ce qui est arrivé est vraiment incroyable. Nous allons organiser une séance à huis clos pour savoir exactement ce qui s’est passé et ce qu’il en est actuellement. Seuls y participeront le procureur et les huissiers. Nous verrons s’il y a des mesures de sécurité particulières à mettre en place.”
L’objet de la colère de la hiérarchie de la CPI est que des journalistes et des blogueurs tentent d’obtenir l’identité des témoins à charge contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Selon nos confrères de France 24, une première fausse note sur la question de la protection des témoins a été enrégistrée mercredi dernier. Mais le juge Tarfusser avait demandé aux journalistes de garder la confidence.
L’enjeu de la protection des témoins est de les mettre à l’abri de représailles dans des procès sensibles comme ceux dont s’occupe la justice internationale. L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son ministre Charles Blé Goudé sont accusés de crimes contre l’humanité pour les violences post-électorales en Côte d’Ivoire qui ont officiellement fait 3 000 morts. Les deux hommes ont plaidé non coupables.
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