Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Des réfugiés maliens dénoncent les crimes de l’unité militaire russe Africa Corps

Une femme originaire du Mali transporte ses affaires dans un camp de réfugiés improvisé près de Douankara, dans la région de Hodh El Chargui, en Mauritanie, le 6 novembre 2025   -  
Copyright © africanews
Copyright 2025 The Associated Press. All rights reserved

Mauritanie

Plus de 3 300 personnes ont fui la violence dans le nord du Mali au cours du mois dernier pour se réfugier en Mauritanie, alors que les combattants du JNIM, liés à Al-Qaïda, imposent un blocus de carburant à travers le pays. Dans ce contexte dramatique, les réfugiés témoignent de violences graves attribuées à Africa Corps.

Bethsabée Elidje, responsable de la santé des femmes à MSF, relate la situation des victimes : « Je reste convaincue que les personnes qui fuient le Mali pour se réfugier ici vivent souvent les mêmes situations, mais qu’elles ne demandent pas de soins immédiatement. Elles viennent seulement quand la situation s’est déjà aggravée, comme le cas que nous avons vu aujourd’hui. Sinon, beaucoup d’autres auraient pu être victimes de violences sexuelles, mais elles préfèrent garder le silence. »

Les récits recueillis dans le camp décrivent des attaques meurtrières. Un chef de village malien, qui a souhaité garder l’anonymat, confie : « Ces gens ne discutent pas. Dès qu’ils rencontrent quelqu’un, ils le tuent. Que ce soit un berger, un passant ou quelqu’un qui cherche simplement à manger. »

L’ONU souligne que les violences sexuelles sont fréquentes depuis plus d’une décennie dans le conflit malien, mais qu’elles restent largement sous-déclarées, en raison de la peur des représailles, de l’accès limité aux soins et de la stigmatisation sociale.

Sukru Cansizoglu, représentant du HCR en Mauritanie, confirme l’ampleur de la crise : « De nombreux crimes sont commis au Mali, notamment des violations des droits humains. Beaucoup de gens sont violés, attaqués ou tués. Nous avons constaté que des familles ont été séparées. La situation n’a pas évolué. Il est parfois difficile d’identifier avec précision les auteurs de ces crimes. »

Depuis le début des conflits, tant Wagner que l’armée malienne ont été accusés de crimes de guerre, incluant massacres et viols. La violence a provoqué la mort de milliers de personnes et le déplacement de millions d’autres, faisant du Sahel l’un des foyers de conflit les plus meurtriers au monde.

Voir plus