Madagascar
Madagascar traverse sa plus grave crise politique depuis plus d’une décennie. Des soldats mutinés affirment avoir pris le contrôle des forces armées, trois semaines après le début d’un mouvement de contestation contre le président Andry Rajoelina. Ce dernier dénonce une « tentative de coup d’État » et appelle à l’unité nationale pour défendre « l’ordre constitutionnel et la souveraineté du pays ».
Ce week-end, des membres du CAPSAT, une unité d’élite déjà impliquée dans le putsch de 2009, ont rejoint les manifestants. Leur commandant, le colonel Randrianirina, a exigé la démission du président et des responsables de la gendarmerie.
Face à l’escalade, le général de brigade Nonos Mbinina Mamelison, a tenté d’apaiser les tensions :
« Tout usage de la force sera dorénavant arrêté. Le peuple travaille pour le bien du plus grand nombre et non pour celui de quelques-uns. »
Les Nations unies évoquent au moins vingt-deux morts depuis le début des manifestations, un bilan que le gouvernement conteste.
Dans les rues d’Antananarivo, les manifestants, emmenés par le collectif « Gen Z Madagascar », célèbrent ce qu’ils voient comme une victoire. Carole, manifestante, confie :
« Aujourd’hui, c’est un nouveau départ, le premier jour de notre victoire après trois semaines de lutte. Ce n’est pas fini, mais nous n’abandonnerons pas. »
Nées d’un ras-le-bol face aux coupures d’électricité et à la vie chère, les protestations se sont muées en révolte politique. Malgré la dissolution du gouvernement fin septembre, la colère persiste et Madagascar s’enfonce dans l’incertitude.
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