Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Les gorilles de montagne reprennent du terrain en Ouganda

Deux gorilles de montagne dans la forêt impénétrable de Bwindi, dans le sud-ouest de l'Ouganda, mercredi 17 septembre 2025.   -  
Copyright © africanews
Copyright 2025 The Associated Press. All rights reserved

Ouganda

La Journée mondiale du gorille, instaurée en 2017 pour coïncider avec le 50ᵉ anniversaire du centre d’étude des gorilles fondé par la primatologue américaine Dian Fossey au Rwanda, rappelle l’urgence de protéger ces grands singes, nos plus proches parents génétiques après les chimpanzés et les bonobos.

En Ouganda, des touristes du monde entier sont prêts à payer cher pour vivre l’expérience unique d’observer des familles de gorilles dans la réserve naturelle de Bwindi, qui abrite 459 individus.

Inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, cette forêt constitue un sanctuaire vital pour les gorilles, dont la population mondiale dépasse à peine les 1 000 individus, répartis entre l’Ouganda, le Rwanda et la République démocratique du Congo.

Le tourisme est devenu un moteur essentiel de la conservation. Les visiteurs paient en moyenne 800 dollars pour un permis, et une partie de ces revenus est reversée aux communautés locales, soutenant des projets éducatifs, sanitaires et d’accès à l’eau. Ces initiatives offrent aux populations vivant autour de la forêt une alternative à la chasse illégale et incitent à protéger les gorilles.

Philemon Mujuni, ancien braconnier repenti, explique :

"Le nombre de gorilles a augmenté parce qu'il n'y a plus de chasse dans la forêt, il n'y a plus de pièges et l'Uganda Wildlife Authority a employé de nombreux gardes forestiers. Ces personnes, comme nous, les braconniers réformés, protègent notre village pour que personne ne puisse y entrer et tuer ces gorilles."

Depuis la mort tragique en 2020 d’un gorille emblématique nommé Rafiki, Mujuni et d’autres anciens braconniers ont formé une organisation pour défendre les primates, affirmant que leur survie prime sur toute autre considération.

Joyleen Tugume, garde forestier de l’Uganda Wildlife Authority, souligne l’importance de l’implication locale :

"Tous ceux qui ont la possibilité de protéger les gorilles – et plus particulièrement les communautés vivant à proximité de leurs habitats – doivent le faire. Conservons ces animaux uniques. Depuis que je travaille avec les gorilles, je n’ai jamais vu quelqu’un venir ici sans être émerveillé par l’expérience. Tout le monde se réjouit de les observer. Nous devons les préserver et leur garantir le droit de vivre. "

Chaque jour, les gorilles sont suivis par les rangers, même pendant les vacances. Les visiteurs sont accompagnés de porteurs locaux, créant des revenus alternatifs pour ceux qui auraient pu être tentés par le braconnage. Le tourisme a également généré des emplois dans des projets culturels et éducatifs, consolidant le lien entre conservation et développement local.

Depuis 2018, la population des gorilles de montagne a dépassé 1 000 individus, un retour spectaculaire pour une espèce qui fut au bord de l’extinction. L’UICN classe désormais le gorille de montagne parmi les espèces en danger, une amélioration significative par rapport à son statut antérieur de « en danger critique d’extinction ».

À Bwindi, chaque rencontre avec les gorilles est un moment d’émotion et de respect. Les visiteurs observent ces primates évoluer librement dans leur habitat naturel, témoignant d’une cohabitation harmonieuse rendue possible grâce à la vigilance des gardes forestiers et à l’engagement des communautés locales. La Journée mondiale du gorille invite à célébrer ces succès et à rappeler que la protection de ces grands singes dépend de la vigilance de tous.

Voir plus