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Droits de douane : des économistes sud-africains misent sur la coopération mondiale

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa répond aux questions au Parlement , Afrique du Sud, 29 septembre 2022.   -  
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Cyril Ramaphosa

Des pertes d’emplois et une perturbation des exportations, tels sont les effets des droits de douane de 30 % imposés par Donald Trump sur les importations en provenance l'Afrique du Sud. 

 Depuis cette annonce, le Standard Bank Group, l'une des principales institutions financières d'Afrique du Sud, a révisé les prévisions de croissance du pays pour 2025 de 1,7 % (prévisions de mars) à 0,9 %, alors que pour l'année prochaine, elles passent de 2 % à 1,3 %.

"Ces droits de douane auront un impact important sur les exportations sud-africaines, en particulier les exportations de véhicules, ainsi que sur les exportations agricoles. Et malheureusement, les gens perdront leur emploi et ne pourront pas facilement en trouver un autre, en raison de l'énorme problème de chômage que nous connaissons en Afrique du Sud" , explique Jannie Rossouw, Professeur d'économie, Université de Witwatersrand.

Des économistes sud-africains appellent au renforcement de la coopération mondiale, face à la nouvelle donne voulue par Donald Trump. 

"Jusqu'à deux tiers du panier d'exportation de l'Afrique du Sud sont constitués de la production du secteur minier ainsi que d'articles manufacturés, et plus particulièrement de produits automobiles. Ces produits sont donc directement dans le collimateur, étant donné les droits de douane très importants de 30 %. L'Amérique est profondément préoccupée par le fait que son empire est en déclin et elle veut arrêter ce déclin, tout en empêchant l'ascension d'autres nations. Il s'agit de concurrence internationale et on assiste à une militarisation de la politique commerciale et industrielle. Si nous sommes exclus des États-Unis, nous continuerons à travailler à l'amélioration des relations avec, disons, le Nord mondial à l'exception des États-Unis et le Sud mondial’’ , affirme Goolam Ballim, économiste en chef du Standard Bank Group.

Pour l’économiste, la politique américaine dite des "tarifs réciproques" fait du commerce un outil politique.