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Choléra : 80 000 enfants menacés en Afrique de l’Ouest et centrale

Des enfants vont chercher de l'eau à l'aide d'une brouette dans le township de Lilanda à Lusaka, Zambie, samedi 9 mars 2024.   -  
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AP Photo

UNICEF

Alors que la saison des pluies s’intensifie en Afrique de l’Ouest et du Centre, l’UNICEF tire la sonnette d’alarme : environ 80 000 enfants sont exposés à un risque élevé de choléra dans une douzaine de pays de la région.

L’organisation souligne que des flambées actives ont été signalées en République démocratique du Congo (RDC) et au Nigeria, augmentant le danger de propagation transfrontalière vers des pays voisins tels que le Tchad, le Ghana, la Côte d’Ivoire ou encore le Togo. D'autres États comme le Niger, le Cameroun, le Liberia et la République centrafricaine restent sous surveillance étroite.

En RDC, la situation est particulièrement préoccupante. En juillet, plus de 38 000 cas ont été recensés, avec 951 décès. Les enfants de moins de cinq ans représentent 25,6 % des cas enregistrés, en raison d’un accès limité à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement. La capitale, Kinshasa, connaît une recrudescence rapide des infections, avec un taux de létalité atteignant 8 %, conséquence directe des inondations et de la saturation des hôpitaux.

Au Tchad, 55 cas suspects ont été détectés dans un camp de réfugiés à Dougui, près de la frontière soudanaise. Les conditions de vie y sont précaires : surpopulation, manque d’eau salubre et absence d’infrastructures sanitaires renforcent le risque de propagation rapide du virus.

Le Nigeria, déjà en proie à des épidémies récurrentes ces dernières années, a signalé plus de 3 100 cas suspects et 86 décès dans 34 États fin juin. Le pays reste le second foyer le plus affecté de la région.

Selon Gilles Fagninou, directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et centrale :

« L’accès à l’eau potable et à l’hygiène est déjà dramatique. Face aux fortes pluies et aux déplacements de populations, la menace s’aggrave. Il faut agir immédiatement, c’est une question de survie. »

L’UNICEF appelle à une réponse d’urgence coordonnée pour éviter que la région ne revive une crise sanitaire similaire à celle de 2017, année marquée par des vagues meurtrières de choléra.