Togo
Les forces de sécurité votent dans le calme par anticipation pour les Municipales au Togo, la rue reste en alerte.
L’atmosphère était empreinte de discipline et de sérénité ce lundi 14 juillet 2025 à Lomé, alors que les forces de défense et de sécurité, y compris les unités paramilitaires et les membres de la réserve opérationnelle, accomplissaient leur devoir civique dans le cadre du vote anticipé pour les élections municipales. Un scrutin spécial organisé afin de leur permettre d’assurer la sécurité du vote général prévu pour le 17 juillet prochain.
Au centre de vote, la procédure s’est déroulée sans accroc, dans un climat d’ordre rigoureux.
« Il n’y a pas un incident, pour le moment tout va bien et ils votent dans le calme » a expliqué Poutouli Pisseyem, président de bureau de vote. « Tout ce que nous leur disons, ils le respectent », a-t-il ajouté.
Ce vote anticipé marque ainsi le coup d’envoi d’un scrutin municipal très attendu, à la fois par la classe politique et par une population partagée entre espoir et réserve. Sur le terrain, la campagne électorale bat son plein. Les partis politiques, tout comme les candidats indépendants, enchaînent les tournées pour convaincre les électeurs. Chez les partisans du parti au pouvoir, l’heure est à la consolidation des acquis.
« Aller voter, voter quoi ? Unir, parce qu’il faut une continuité dans ce qui se fait déjà sur le terrain », assure Geneviève Amégnaglo, déléguée communale du parti au pouvoir UNIR.
Mais du côté de l’opposition, certains leaders tiennent à affirmer leur présence, malgré les appels au boycott émanant d’une frange de la société.
« Pour améliorer les conditions de vie des populations, il faut que l’opposition participe à ces élections et montre ce dont elle est capable », a expliqué Jean-Pierre Fabre, leader de l’opposition.
Toutefois, la sérénité apparente ne masque pas les tensions latentes. La société civile a lancé un appel à des journées de deuil les 14 et 15 juillet, tandis que sur les réseaux sociaux, des webactivistes du mouvement M 66 annoncent des manifestations, les 16 et 17 juillet, jour du scrutin.
À quelques heures de l’ouverture officielle des bureaux de vote pour l’ensemble de la population, la rue observe, incertaine. La démocratie togolaise s’apprête à vivre une nouvelle épreuve, sous haute surveillance.
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