USA : le couple Obama soutient la candidature de Kamala Harris

L'ancien président américain Barack Obama et l'ancienne première dame Michelle Obama ont apporté leur soutien à Kamala Harris dans sa candidature à la présidence, offrant ainsi à la vice-présidente l'appui attendu mais crucial des deux démocrates les plus populaires du pays.

L'annonce de ce soutien, faite vendredi dans une vidéo montrant Harris acceptant un appel téléphonique conjoint de l'ancien couple présidentiel, intervient alors que Harris gagne en élan en tant que candidate probable de leur parti après la décision du président Joe Biden de mettre fin à sa campagne de réélection et de soutenir sa vice-présidente contre le candidat républicain et ancien président Donald Trump.

Ce soutien met également en lumière l'amitié et le lien potentiellement historique entre le premier président noir du pays et la première femme, première femme noire et première personne d'origine asiatique à occuper le poste de vice-présidente, qui cherche maintenant à briser ces barrières au niveau présidentiel.

« Nous avons appelé pour dire que Michelle et moi ne pourrions pas être plus fiers de vous soutenir et de faire tout ce que nous pouvons pour vous faire franchir cette élection et entrer dans le Bureau ovale », a déclaré l'ancien président à Harris, montrée en train de prendre l'appel en coulisses lors d'un événement, suivie par un agent des services secrets.

Michelle Obama a ajouté : « Je ne peux pas passer cet appel sans dire à ma chère Kamala, je suis fière de toi. Cela va être historique. »

Harris, qui connaît les Obama depuis avant son élection en 2008, les a remerciés pour leur amitié et a dit qu'elle se réjouissait de « se mettre en route » avec eux dans les trois mois de campagne avant le jour de l'élection le 5 novembre.

« On va aussi s’amuser avec ça, n'est-ce pas ? » a dit Harris.

Les Obama sont peut-être les dernières figures majeures du parti à soutenir officiellement Harris, ce qui reflète le désir de l'ancien président de rester, au moins publiquement, un aîné du parti opérant au-dessus de la mêlée. Les Obama restent des atouts majeurs pour la collecte de fonds et des soutiens populaires lors de grands événements de campagne pour les candidats démocrates.

Selon une enquête de l'Associated Press, Harris a déjà obtenu le soutien public de la majorité des délégués à la Convention nationale démocrate, qui commence le 19 août à Chicago. Le Comité national démocrate prévoit de tenir un vote de nomination virtuel qui, d'ici au 7 août, ferait de Harris et d'un colistier encore à nommer le ticket officiel démocrate.

Biden a soutenu Harris dans l'heure qui a suivi l'annonce de sa décision dimanche de mettre fin à sa campagne en raison de préoccupations généralisées sur la capacité du président de 81 ans à vaincre Trump. L'ancienne présidente de la Chambre Nancy Pelosi, le leader de la majorité au Sénat Chuck Schumer, le leader démocrate de la Chambre Hakeem Jeffries, le whip de la minorité de la Chambre Jim Clyburn, l'ancien président Bill Clinton et l'ancienne secrétaire d'État Hillary Clinton ont suivi dans les jours suivants.

Les Obama, cependant, ont agi prudemment alors que Harris obtenait les engagements des délégués, faisait le tour des principales circonscriptions démocrates et levait plus de 120 millions de dollars. La prudence publique reflète la façon dont l'ancien président a géré les semaines entre le fiasco de débat de Biden contre Trump et la décision éventuelle du président de mettre fin à sa campagne : Barack Obama était une présence certaine dans les manœuvres du parti, mais il a opéré discrètement.

La déclaration initiale d'Obama après l'annonce de Biden ne mentionnait pas Harris. Au lieu de cela, il a parlé de manière générale de trouver un candidat pour succéder à Biden : « J'ai une confiance extraordinaire que les dirigeants de notre parti pourront créer un processus à partir duquel un excellent candidat émergera », a écrit l'ancien président.

Les Obama ont fait campagne séparément pour Hillary Clinton en 2016 et Biden en 2020, y compris lors de grands rassemblements les week-ends précédant le jour de l'élection.

Ils ont prononcé des discours clés à la convention démocrate en 2020, un événement virtuel en raison de la pandémie de coronavirus. Le discours de l'ancien président était particulièrement notable car il a lancé une attaque en règle contre Trump en tant que menace pour la démocratie, un argument qui perdure dans la campagne de Harris.