Haïti
Un premier groupe de 400 policiers kényans s'est envolé de Nairobi lundi soir en direction d'Haïti afin de sécuriser l'île en proie à la violence des gangs. L'annonce de leur arrivée suscite des réactions mitigées en Haïti.
Près de deux ans après qu'Haïti a demandé une aide d'urgence pour stopper la flambée de violence des gangs, la population est mitigée à l'annonce de l'arrivée de centaines de policiers kényans.
Si certains dans les rues de Port-au-Prince saluent leur venue, d'autres attendent les forces kényanes avec méfiance.
"Pour moi, la police kenyane a pris trop de temps à venir. Ça fait quatre ans qu’on souffre et si les autorités pouvaient faire quelque chose, elles l'auraient fait depuis bien longtemps. Nous sommes dans une prison. Nous ne pouvons aller nulle part, nous ne pouvons pas aller à la campagne. Nous sommes emprisonnés à Port-au-Prince", explique Maxime Josaphat, électricien.
La police nationale haïtienne ne compterait officiellement que 4 000 agents en service dans un pays de plus de 11 millions d'habitants. La mission principale des Kényans n'a pas encore été définie.
"Ce ne sont pas les étrangers qui vont résoudre nos problèmes. C'est à nous de trouver des solutions, mais nous acceptons quand même leur aide parce que nous ne pouvons pas circuler librement, car il y a beaucoup de zones chaotiques dans le pays. Nous ne pouvons pas manger, les gens dorment dans les rues et les enfants ne peuvent pas aller à l'école. S'ils viennent pour nous aider alors, je dis "oui"", déplore Nathalie François, infirmière.
Des forces venues des Bahamas, du Bénin ou encore du Tchad se joindront aux Kenyans, soit un total de 2 500 policiers qui seront déployés.
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