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RDC : la frontière avec le Burundi submergée, un défi quotidien

Les populations subissent les inondations depuis plusieurs mois.   -  
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Gaël Mpoyo

République démocratique du Congo

Chaque jour, des centaines de personnes franchissent les quatre kilomètres de routes qui séparent la RDC et le Burundi. Depuis plusieurs mois, ce trajet est devenu un véritable calvaire puisque la route est submergée par les eaux du lac Tanganyika.  

Finis les voitures, désormais, c'est à bord de camions poids lourds, de véhicules tout terrain ou même de pirogue qu’il faut voyager. Des solutions de secours pour lesquelles il faut débourser entre 2 000 et 5 000 FCFA, par trajet. Des montants importants pour ces populations qui appellent les autorités à agir urgemment.  

"Parfois, nous tombons à l'eau et nous risquons de nous noyer. Nous demandons à l'État de nous aider avec cette route frontalière", déplore Safi Mugoli, passagère qui emprunte cette route devenue difficile d’accès.  

Les autorités locales appelées à agir

Pour les populations résidentes, la situation n’est pas plus agréable. À Uvira, deuxième ville la plus importante du Sud-Kivu, la montée spectaculaire des eaux du lac Tanganyika, affecte les habitants et aussi les établissements publics, les commerces, les hôtels, les bars, les restaurants, les entrepôts et les logements. Plus de 10 000 familles subissent cette épreuve. "Nous dormons sous des bâches avec les enfants, nous souffrons beaucoup, car nous n'avons nulle part où aller. Même pour aller au marché, il faut prendre une pirogue. Si vous n'avez pas d'argent, vous devez nager. Les femmes souffrent d'infections et nous sommes désespérées", confie Francine Mane-Martha, habitante d’Uvira.

Les autorités locales déclarent avoir pris acte et annoncent des mesures pour faciliter le quotidien des populations. Interrogé, le porte-parole du gouvernement provincial du Sud-Kivu, Tympson Idumbo confirme : "Un pont est en construction pour permettre des traversées régulières. Ce qui aurait dû se faire à Kamvinvira peut également se faire à Sange, donc nous ne sommes pas inactifs, nous cherchons toujours des solutions. Tant que le gouvernement est présent, des solutions seront toujours trouvées". 

La frontière de Kamvinvira est aujourd’hui la principale voie d'accès à la capitale burundaise, car le pays a fermé ses autres frontières avec le Rwanda.   

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