RDC : le 3e Américain du coup d'Etat "en vacances en Afrique", selon sa famille

La famille d'un Américain impliqué dans une tentative de coup d'État ratée en République démocratique du Congo (RDC) a déclaré que leur fils, Tyler Thompson, était en Afrique pour des vacances avec des amis de la famille et qu'il ne s'était jamais engagé dans l'activisme politique, dans une déclaration transmise à l'Associated Press.

"Nous sommes stupéfaits et avons le cœur brisé par les vidéos que nous avons vues de la tentative de coup d'État", a déclaré sa belle-mère, Miranda Thompson, dans un message sur X, la plateforme de médias sociaux. "Nous n'avons aucune idée de la manière dont il s'est retrouvé mêlé à cette situation, qui ne lui ressemble pas du tout. Nous sommes certains qu'il n'est pas allé en Afrique pour faire de l'activisme politique".

Tyler Thompson faisait partie d'au moins deux autres Américains cités par l'armée congolaise dans le cadre d'une tentative avortée de renversement du gouvernement de Kinshasa, aux premières heures du dimanche matin, sous la direction d'un chef excentrique en exil, Christian Malanga. Les deux autres Américains prétendument impliqués étaient un trafiquant de marijuana condamné, Benjamin Reuben Zalman-Polun, et le fils de Malanga, Marcel, âgé de 21 ans, qui a été arrêté par les forces congolaises.

Christian Malanga, le chef présumé, a été abattu après avoir résisté à son arrestation, a déclaré l'armée congolaise. Au total, six personnes ont été tuées dans l'attaque du palais présidentiel et dans celle de la résidence d'un proche allié du président Félix Tshisekedi.

Mercredi, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a condamné l'attaque lors d'un appel téléphonique avec M. Tshisekedi et a proposé l'aide des États-Unis dans l'enquête, selon un résumé de l'appel.

La belle-mère a déclaré que Tyler Thompson n'était pas engagé politiquement et qu'il était enthousiaste à l'idée de voir le monde avec des amis de la famille. "C'est un bon garçon, un travailleur acharné et un jeune homme respectueux. Nous ne savons pas comment il a pu se retrouver dans cette situation", a-t-elle déclaré.

L'ambassade des États-Unis en RDC a déclaré jeudi qu'elle attendait toujours que le gouvernement congolais fournisse la preuve que les personnes arrêtées étaient américaines avant de pouvoir leur fournir des services consulaires.

Le gouvernement congolais n'a pas donné de date pour la comparution des suspects devant le tribunal.