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Guerre Israël-Hamas : l'Afrique du Sud salue la demande de mandats d'arrêt

Les représentants sud-africains Cornelius Scholtz et Vusimuzi Madonsela et leurs homologues israéliens Gilad Naom, Tamar Kaplan Tourgeman et Avigail Frisch Ben Avraham   -  
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Pays-bas

L’Afrique du Sud salue la demande de mandats d’arrêts du procureur de la cour pénale internationale contre des dirigeants d’Israël et du Hamas.

Le gouvernement sud-africain est l'un des principaux défenseurs de la cause palestinienne, il avait notamment porté plainte contre Israël devant la Cour internationale de justice l’accusant de génocide.

Le procureur général de la CPI, Karim Khan, a déclaré qu'il existait des motifs raisonnables de croire que M. Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, étaient pénalement responsables des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité qui auraient été commis à Gaza. 

Mais la Cour étudie également la possibilité de délivrer des mandats d'arrêt à l'encontre de trois hauts responsables du Hamas pour des chefs d'accusation similaires.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réagi avec colère à l'annonce par la Cour pénale internationale d'un mandat d'arrêt à son encontre : "En tant que Premier ministre d'Israël, je rejette avec dégoût la comparaison faite par le procureur de La Haye entre l'Israël démocratique et les assassins de masse du Hamas. Il s'agit d'une distorsion complète de la réalité" a-t-il déclaré. 

Dans une déclaration écrite, le président américain Joe Biden a qualifié cette décision de scandaleuse et a déclaré qu'il n'y avait "pas d'équivalence" entre Israël et le Hamas.

Le département d'État américain a déclaré que la CPI n'était pas compétente pour enquêter sur cette affaire, Israël n'étant pas signataire du Statut de Rome qui a fondé la Cour.

"Cette décision n'aide en rien et pourrait compromettre les efforts en cours pour parvenir à un accord de cessez-le-feu qui permettrait de faire sortir les otages de Gaza et d'acheminer l'aide humanitaire." a indiqué Matthew Miller, porte-parole du département d'État. 

La nouvelle a suscité des réactions mitigées dans les rues de Tel-Aviv, ville qui a connu des semaines de manifestations massives, exigeant de l'administration Netanyahu qu'elle fasse davantage pour obtenir la libération des otages toujours détenus à Gaza.

"Je ne comprends pas dans quel monde nous vivons, où il y a une symétrie entre les dirigeants d'une organisation terroriste qui ont commis des massacres de masse et des chefs d'État qui ont été démocratiquement élus." s'est indignée Inbar Goldstein, habitant de Tel Aviv. 

Les Palestiniens du centre de Gaza ont réagi en sourdine à l'annonce de la CPI.

"Nous voulons des résolutions internationales décisives. Décisives pour résoudre les problèmes. Nous sommes les victimes, même si nous n'avons rien à voir avec Israël ou le Hamas. Nous ne sommes ni le Hamas ni le Jihad islamique." a confié  Sami Abu Zeid, déplacé de la ville de Gaza. 

Les juges de la CPI vont maintenant examiner les preuves et décider si des mandats d'arrêt peuvent être délivrés à l'encontre des dirigeants d'Israël et du Hamas.

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